WLTP, la nouvelle homologation des véhicules, entrera en vigueur le 1er septembre. Cette norme entraînera une hausse des valeurs d’émissions de CO2 mesurées, qui devraient être plus proches de la réalité. Cette augmentation aura des conséquences sur les taxes, et obligera les constructeurs à revoir leurs modèles, voire à stopper la production pour certains.

Moins d'écarts entre les émissions annoncées en concession et les émissions effectives
Le nouveau cycle mondial d'homologation des véhicules entrera en vigueur au 1er septembre. Il s'agit du WLTP (Worldwide Harmonised Light Vehicle Test Procedure) qui va entraîner une augmentation des valeurs d'émissions de CO2 pour les voitures neuves.
Cette hausse reste théorique, et il existe un écart entre les chiffres annoncés par les constructeurs et les émissions constatées lors de l'usage du véhicule. C'est dû au fait que l'ancienne homologation NEDC élaborée en 1990 était uniquement basée sur des essais en laboratoire, et ne prenait pas en compte les facteurs observés en situation réelle de conduite (changement de vitesse, accélération, freinage, etc.).
Le WLTP compte y remédier en intégrant un test sur la voie publique dans l'homologation. Outre la réduction de cet écart, la nouvelle norme sert comme moyen de comparaison des véhicules.
Une hausse de près de 10 grammes au kilomètre
Le WLTP s'applique aux nouveaux modèles prévus sortir à partir du 1er septembre, mais aussi d'autres voitures qui ont besoin d'être homologués à nouveau.
Face aux exigences de cette nouvelle norme, Porsche a décidé de suspendre la distribution de certains modèles en vue de les homologuer, et d'arrêter la production pour d'autres en attendant la mise en place d'une meilleure motorisation.
La hausse annoncée est de 9,6 grammes de CO2 émis par kilomètre, contre huit grammes prévus en avril. Cette augmentation de près de 10 grammes aura des conséquences non négligeables, notamment en matière de fiscalité et d'obligations concernant les gaz à effets de serre. Reste à savoir si elle aura des retombées sur les contrats d'assurance auto.
Par ailleurs, le WLTP qui exige une baisse continue des CO2 émis intervient dans une période marquée par une hausse des ventes de voitures à essence, qui émettent plus de CO2. L'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA) a donc mis en garde les autorités contre un éventuel ralentissement du marché de l'automobile.