Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et la secrétaire d’État chargée du transport, Élisabeth Borne, ont initié le Plan mobilité. Il s’agit d’une liste de mesures destinées à verdir le parc de véhicules en France. À terme, ce Plan mobilité vise à améliorer la qualité de l’air en Hexagone, dont la principale source de pollution est le transport.

La qualité de l'air en France est loin d'être l'une des meilleures dans le monde. Il s'avère que les émissions de gaz à effet de serre dans le pays sont principalement issues du transport. D'ailleurs, cela a valu à la France une traduction devant la Cour de justice européenne. Pour remédier à cette situation, le gouvernement s'est penché sur une stratégie, baptisée Plan mobilité.
En résumé, celle-ci consiste à accélérer le changement des modes de transport en France, notamment en encourageant davantage la mobilité propre : plus de véhicules électriques, mais également plus de bornes de recharge sur tout le territoire français.
La France pointée du doigt pour la qualité de son air
Il est vrai que l'Hexagone est exemplaire en matière de bilan carbone comparé à son secteur électrique. Cependant, la qualité de son air laisse à désirer. La Commission européenne a alors décidé de traduire la France devant la Cour de justice européenne, pour la qualité de son air qui dépasse les valeurs limites tolérées, mais également à cause de l'absence de mesures pour remédier à ce problème.
Le Plan mobilité en guise de réponse
Pour se conformer aux exigences de Bruxelles, le gouvernement français a mis en place un certain nombre de mesures, condensées dans un document appelé Plan mobilité.
Présenté à la fin du mois de juillet de cette année par la secrétaire d'État chargée des transports, Élisabeth Borne, et le ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, ce plan mobilité a comme vocation de rendre plus vert le secteur des transports en France. Entre autres, il vise à multiplier par cinq le nombre de véhicules électriques en France d'ici 2022 et à arrêter la vente de voitures neuves à essence ou diesel d'ici 2040.
Inciter davantage les Français à la mobilité propre
Pour l'heure, les voitures électriques ne représentent que 2% des ventes en France. Pour justifier cette tendance, les Français pointent du doigt le prix élevé de ces modèles zéro émission. Si le bonus écologique de 6 000 euros est censé pallier ce problème, il reste à solutionner le manque d'autonomie de ces voitures électriques.
Si ces véhicules peuvent être efficaces pour les trajets quotidiens, ils ne permettent pas encore de partir en vacances ou d'effectuer de longs trajets. Le Plan mobilité envisage alors de multiplier également par cinq le nombre de bornes de recharges sur le territoire français dans les cinq années à venir.
Des assurances auto moins chères
En parallèle, il faut noter que les assureurs sont plus conciliants avec les conducteurs de véhicules électriques. Même si cette situation n'est pas encore une généralité, il y a plus de chances d'obtenir une prime d'assurance automobile moins élevée lorsque ledit véhicule est électrique. Plusieurs raisons sont à l'origine de ce phénomène. Tout d'abord, les statistiques montrent que les conducteurs de tels véhicules sont plus responsables et enregistrent moins de sinistres. Ensuite, la plupart des voitures électriques n'ont pas autant de puissance que les véhicules à moteur thermique, ce qui réduit considérablement les risques d'accidents sur la voie publique.