La décision récemment prise par la Haute Autorité de Santé est un coup dur pour les malades d’Alzheimer et leurs proches. Elle a, en effet, tranché pour le déremboursement des médicaments traitant ce type de maladie. Une décision qui a été appliquée depuis le début de ce mois, mais qui ne signifie en aucun cas que les concernés vont être délaissés.

Un peu moins d'un million de personnes sont atteintes d'Alzheimer en France. Ces patients ainsi que leur entourage se battent chaque jour pour améliorer un tant soit peu leurs conditions de vie face à cette maladie neurodégénérative.
Si jusqu'ici la Sécurité sociale participe aux charges liées aux traitements, cela n'est plus d'actualité depuis le 1er août dernier. Pour optimiser l'économie de l'Assurance maladie d'une part, cette décision a été prise d'autre part du fait que les quatre médicaments concernés manquent d'effets thérapeutiques.
Quoi qu'il en soit, un guide a été publié dans la même foulée par la HAS (Haute Autorité de Santé) pour confirmer son souhait de toujours accompagner les malades et leurs proches dans leur lutte quotidienne.
Une décision qui ne fait pas l'unanimité
La Haute Autorité de Santé ou HAS évalue régulièrement l'intérêt thérapeutique des médicaments avant de juger si le remboursement de ces derniers par l'Assurance maladie vaut le coup.
C'est ce qui s'est passé avec les traitements d'Alzheimer qui, du fait de sa faible efficacité et des effets secondaires qui les accompagnent (problèmes cardiovasculaires, digestifs et neuropsychiatriques), ont été déremboursés à partir du 1er août 2018.
En effet, un arrêté a été publié dans le Journal Officiel annonçant que l'achat d'Aricept, d'Ebixa, d'Exelon et de Reminyl ainsi que leurs génériques ne sera plus désormais pris en charge. Alors que la Sécurité sociale remboursait ces quatre médicaments, à hauteur de 15%. Cette initiative permettrait à l'Assurance maladie de réaliser une centaine de millions d'euros d'économie.
Mais c'est sans compter sur la Fondation Vaincre Alzheimer qui pointe du doigt l'infondé de cette décision. Leur désapprobation est d'autant plus basée sur de nombreuses contre-vérités. Il faut savoir que la France compte plus de 900 000 personnes touchées par cette maladie, avec au moins 225 000 nouveaux cas tous les ans.
Un accompagnement plus renforcé
En dépit de sa décision, la HAS ne met pas les malades d'Alzheimer de côté. L'entité a d'ailleurs publié un guide d'accompagnement pour les patients et leurs proches, dans le cadre du Plan maladie neurodégénérative 2014-2019. Ceci explique le parcours de soins permettant aux personnes concernées de trouver leurs repères.
Cette mesure a pour objectif de renforcer l'accompagnement des patients. D'ailleurs, les professionnels, médecins généralistes en l'occurrence, vont disposer d'outils adéquats pour leur fournir les aides et les soins nécessaires depuis les premiers signes de la maladie jusqu'aux stades finaux.
Il faut savoir que les médicaments de la maladie d'Alzheimer ne font jusqu'ici que retarder la dégénérescence. Or depuis quelque temps, de solutions non médicamenteuses se sont développées.
Bon à savoir : Pour prendre en charge la totalité de vos dépenses de santé en plus de l'assurance maladie, n'hésitez pas à souscrire une complémentaire santé.