En France, la crise du logement est encore loin d’être résolue à l’heure actuelle. Les dispositifs lancés par les gouvernements successifs n’ont eu qu’une portée limitée. Pourtant, les statistiques recensées par l’Insee indiquent que les logements vacants n’ont cessé d’augmenter en nombre depuis maintenant vingt années, notamment entre 2010 et 2015. Détails !

Les logements vacants ont été davantage nombreux au cours des 20 dernières années

En 2015, le nombre de logements vacants en France atteignait 2,8 millions. L'Insee révèle que ce chiffre n'a cessé de progresser depuis maintenant deux décennies. Il se trouve que ces logements inoccupés représentent désormais 8% du parc immobilier en France.

Par ailleurs, leur rythme de croissance a particulièrement augmenté au cours de la dernière décennie, soit une moyenne de 3,4% par an entre 2010 et 2015. Et pourtant, la crise du logement s'intensifie en parallèle, notamment dans certaines régions : les petites et moyennes localités situées en province en comptent bien plus qu'ailleurs. Tour d'horizon !

Les logements vacants représentent 8% du parc immobilier

L'Insee a récemment dévoilé les résultats de sa récente étude sur le secteur immobilier en France. Les chiffres indiquent que les logements vacants sont devenus de plus en plus nombreux au cours des deux dernières décennies. C'est entre 2010 et 2015 que la croissance a été la plus importante, car le nombre de logements vacants s'est accru de 3,4% par an en moyenne.


L'Insee précise également que le taux de logements vacants au sein du parc immobilier en France a atteint 8%, soit environ 1 logement sur 12. Pour bien souligner la multiplication de ces habitations inoccupées, l'Insee précise que leur rythme de croissance entre 2010 et 2015 a été six fois plus important qu'entre 1990 et 1999. En comparaison avec la décennie 1999-2010, le rythme de croissance de ces dernières années a été 2,5 fois plus important.

Une répartition qui dépend grandement du marché de l'immobilier

Presque toutes les régions de France sont concernées par le problème des logements vacants. Cependant, le phénomène est plus important dans les zones où le marché de l'immobilier connaît une régression. Les petites et moyennes localités qui se trouvent en province enregistrent ainsi les taux de logements vacants les plus élevés. Dans les localités où le marché de la pierre est au ralenti, le taux des habitations inoccupées peut parfois atteindre jusqu'à 8,6%. Dans les zones tendues par contre, les ménages ont du mal à assumer les prix de l'immobilier, les loyers pratiqués, sans oublier les charges telles que l'assurance habitation.

Un problème qui n'est pas propre à la France

Il faut savoir que les logements vacants touchent de nombreux pays dans le monde. Certains d'entre eux ont même une manière originale d'apporter une solution à ce problème. Par exemple, la Suisse, la Chine ou encore la Nouvelle-Zélande ont décidé d'interdire aux étrangers toute acquisition immobilière, car il en résulterait un taux important de logements non-occupés, alors que la crise en matière d'habitation fait rage. Au Danemark, la loi est moins stricte. En effet, l'achat d'une résidence secondaire est interdit aux étrangers. Qu'en est-il des mesures prises par la France pour endiguer ce fléau ?