Le ministre de la Transition écologique et solidaire ainsi que la ministre chargée des Transports ont récemment présenté les mesures prises pour améliorer la qualité de l’air et favoriser la mobilité propre. Le développement du réseau de points de recharge pour les voitures électriques, le durcissement du malus, et l’encouragement de la pratique du covoiturage et du vélo vont être inscrits dans la future loi d’orientation sur les mobilités.

Les mesures gouvernementales en faveur de la mobilité propre

Soutenir les ventes de véhicules électriques

Alors que moins de 2 % des véhicules actuellement vendus dans l'Hexagone sont électriques, l'État vise le quintuple au cours des cinq prochaines années.

Dans cet objectif, si le dispositif de bonus-malus a été revu. Si les règles relatives au bonus écologique sont maintenues, celles du malus auto sont durcies. À partir du 1er janvier 2019, il sera appliqué dès 117 g de CO2 émis par kilomètre au lieu de 120 g actuellement. Puis, jusqu'en 2021, ce seuil de déclenchement diminuera de 3g chaque année.

Par ailleurs, afin de lever un frein majeur à l'achat de voitures électriques, le nombre de stations de recharge sera multiplié par cinq d'ici à 2022. Enfin, les entreprises ne pourront plus assimiler les bornes de recharge gratuite proposées à leurs salariés comme un avantage en nature : celle-ci échappera par conséquent à l'impôt.

Inciter les particuliers à privilégier le vélo et le covoiturage

À l'heure actuelle, les véhicules individuels sont utilisés pour 80 % des déplacements en France, même pour une seule personne. Afin de réduire la quantité de gaz émis par les moyens de transport, l'État œuvre en faveur de solutions plus écologiques.


Ainsi, il prévoit de lancer un plan vélo cet automne afin que la part de ce mode de locomotion dans les déplacements à travers le pays augmente à 9 % en 2024 contre 2,7 % aujourd'hui.

Le gouvernement souhaite également développer le covoiturage, notamment par la mise en place de voies réservées. Une expérimentation a été lancée sur l'A86 au niveau des Hauts-de-Seine. Selon le dossier de presse du ministère, « le covoiturage pourrait partager des voies spécifiques avec les véhicules de transports en commun ou les voitures très peu polluantes ». Les autres collectivités sont aussi invitées à tester le dispositif dès l'année prochaine. Les automobiles en covoiturage ou en auto-partage bénéficieront en outre de places de stationnement réservées.

Des incitations financières sont également au programme. La création d'une plateforme internet de preuves de covoiturage permettra aux utilisateurs d'obtenir des subventions publiques, entre autres avantages. Par ailleurs, les frais de déplacement domicile-travail des personnes recourant au covoiturage pourront également être remboursés.

Restreindre la circulation des véhicules polluants dans les grandes agglomérations

À Paris ou Grenoble, le système des vignettes Crit'Air, qui indique la classe environnementale de chaque véhicule, est effectif. Cette vignette de couleur permet d'identifier facilement les voitures les plus polluantes et d'interdire leur accès à certaines zones géographiques durant des plages horaires spécifiques. Les villes de plus de 100 000 habitants sont ainsi encouragées à instaurer ces zones à faibles émissions (ZFE) avant 2020.