Les coûts de la santé ne cessent d’augmenter en Suisse. Cela s’explique par la complication de son système au niveau de sa segmentation. Il s’agit en effet d’un mélange public-privé, les prestataires de soins d’un côté, les assurances maladies de l’autre. Quoi qu’il en soit, le montant de la prime dépend autant de l’assureur que du canton.

Le système de santé suisse est remis en question à cause de son coût

Il existe plusieurs modèles de santé, qui diffèrent suivant les pays. Et chaque système présente autant d'avantages que d'inconvénients. Quoi qu'il en soit, celui pratiqué en Suisse s'avère aussi injuste que coûteux étant donné que le revenu des malades n'influence en aucune façon sa participation financière.

Certes, les contrats d'assurance maladie doivent impérativement couvrir chaque citoyen, qui est tenu en contrepartie de verser des cotisations mensuelles. Il est aussi vrai que le canton où résident les ménages modestes leur accorde une réduction sur leur prime. Mais les patients sont toujours obligés de contribuer à des charges de soins s'élevant entre 300 à 2 500 francs suisses.

Le système de santé suisse sous toutes ses coutures

Le système de santé helvétique se présente sous une fragmentation complexe. Les prestataires de soins (les établissements hospitaliers et le personnel médical) sont départagés entre privé et public tandis que les assurances maladies sont totalement indépendantes de l'État. Quant aux soins prodigués, ils relèvent principalement des cantons. C'est à ces derniers que revient le rôle de définir les centres de traitement et de spécialisation. Les hôpitaux ne peuvent alors proposer des services médicaux complets.


Ces cantons travaillent également avec bons nombres d'hôpitaux et sont à charge d'une partie de leur financement. Notamment pour les traitements stationnaires, 55% des coûts sont supportés par les cantons et les 45% restants par les assureurs. Les soins ambulatoires, quant à eux, sont intégralement couverts par les caisses. Les centres de santé peuvent, de ce fait, envoyer leurs factures à l'assurance de base et bénéficier de contributions publiques.

L'insuffisance de trésorerie conduit les cantons à vouloir constamment réduire la durée de séjours en hôpital aux risques d'accorder des « sorties sanglantes ». C'est ce qui arrive quand les hôpitaux renvoient les patients trop tôt.

Le modèle de santé suisse coûte cher à la population

Plusieurs modèles de santé sont appliqués partout dans le monde, avec leurs atouts et leurs inconvénients à la clé. À titre d'exemple, les taxes financent les frais médicaux à Cuba, au Danemark, en Italie et au Royaume-Uni. Ce qui fait que les Britanniques n'ont pas à débourser de l'argent en cas de besoin de soins. En France, comme en Allemagne, une assurance obligatoire légale garantit la couverture santé. Les prises en charge sont quelque peu différentes aux États-Unis, car ce sont les assureurs privés qui ont la mainmise.

Sur le territoire helvétique, tous les citoyens bénéficient d'une couverture de base. En revanche, des primes doivent être versées mensuellement à la caisse d'assurance maladie de leur choix. L'assuré peut opter pour une franchise basse ou élevée. Mais dans tous les cas, un montant minimum de 300 francs par an doit être consacré. Pour la deuxième option, les frais médicaux et les médicaments coûtent jusqu'à 2 500 francs par an.

À quoi s'ajoutent d'autres quotes-parts qui peuvent s'élever à hauteur de 700 francs par an :

  • 10% reviennent à chaque prestation ; 
  • 20% pour certains médicaments ; 
  • Et une contribution journalière de 15 francs en cas d'hospitalisation.