Profitant de la dernière réforme en matière d’assurance, qui facilite le changement de couverture pour les particuliers, de nouveaux acteurs arrivent sur le marché. Alan, pionnier de la « néo-assurance » en France, se distingue des enseignes traditionnelles par son dynamisme sur les canaux digitaux.
Profitant de la dernière réforme en matière d'assurance, qui facilite le changement de couverture pour les particuliers, de nouveaux acteurs arrivent sur le marché. Alan, pionnier de la « néo-assurance » en France, se distingue des enseignes traditionnelles par son dynamisme sur les canaux digitaux.
Meilleures performances de l'appli mobile et sur les réseaux sociaux
Comme le géant du e-commerce Amazon, Alan a profité de l'évolution de la réglementation pour s'implanter sur le marché français de l'assurance. Pour gagner rapidement des parts de marché, le néo-assureur, avec sa solution santé 100 % en ligne, mise sur les canaux digitaux.
Ainsi, d'après l'étude « Digital CX: Presence Satisfaction » réalisée par D-Rating, Alan dépasse toutes les enseignes historiques de mutuelle santé (MGEN, La Mutuelle Générale et Harmonie Mutuelle) en termes de performance sur la quasi-totalité des critères retenus pour l'analyse.
- Alan est particulièrement bien positionné en matière de sécurité et de performance web. En effet, selon les scores établis par l'agence de notation de la cybersécurité CYRATING, la startup prend la tête du classement devant ses concurrentes bien établies de la branche santé, grâce à l'efficacité du dispositif de protection de son site et des emails.
- Ses deux applications mobiles (une pour chaque store – Google Play et App Store) affichent un nombre de téléchargements uniques 100 fois plus important que celui enregistré par les applications de MGEN, La Mutuelle Générale et Harmonie Mutuelle. L'application de la jeune entreprise peut en outre s'enorgueillir d'avoir décroché la meilleure note, incluant le NPS score, et obtenu les meilleurs avis. Par ailleurs, les « features » lui donnent une meilleure visibilité dans les deux principales boutiques d'applis. Elle doit également son succès à des mises à jour plus fréquentes avec des ajouts de fonctionnalités.
- Enfin, particulièrement actif sur les réseaux sociaux, Alan parvient à générer un trafic web beaucoup plus significatif que les grands noms de la mutuelle santé.
Certains canaux exclus de sa stratégie digitale
- La stratégie web Alan ne semble accorder que peu ou pas de place au SEM, à l'email, ainsi qu'à l'Ads marketing. De même, le nombre de « referrals » est faible, notamment à cause de l'absence du néo-assureur des sites des comparateurs en ligne, qui donne pourtant des résultats intéressants en termes d'acquisition de clients.
- Au vu du trafic web, D-Rating note également un taux de rétention et d'engagement moindre. Le taux de rebond sur le site excède celui des fournisseurs de complémentaire santé digitale : cela signifie que les internautes ne consultent généralement qu'une page sur son site, et le quittent plus rapidement.
- Autre constat, Alan n'utilise pas du tout YouTube, une plateforme pourtant très appréciée des consommateurs de 25-44 ans, sa principale cible. De plus, le nombre de partages de ses publications sur les médias sociaux est négligeable.
- Enfin, alors que les objets connectés jouent un rôle croissant dans l'univers de la santé, la jeune pousse ne propose pour l'instant aucune offre connectée et ne semble même pas en avoir en projet.
Pour les analystes de D-Rating, sa faible présence, voire son absence sur ces canaux tient davantage d'une stratégie ciblée que d'un manque d'efficacité de la seule insurtech française disposant de l'agrément de l'ACPR, et dont la courbe de croissance se maintient sur une tendance haussière depuis 2016, date de sa création.