La municipalité de Toulouse a lancé un appel à manifestation d'intérêt pour la mise en place d’une solution de mobilité partagée au service de la population. Deux prestataires ont répondu favorablement : il s’agit d’Indigo Weel et de Cityscoot. Ce dernier offre déjà ses services de location de scooters électriques aux Parisiens. Bien que la mairie de Toulouse ait déjà officialisé l'arrivée de scooters électriques en free floating, Cityscoot se rétracte.

Après une période de tests en conditions réelles, quelques centaines de scooters électriques sont censés être déployés dans la ville rose d'ici la fin de l'année. Mais tout ne se passe exactement comme les parties prenantes l'ont envisagé.
L'opérateur Cityscoot renonce à la prolifération de ses scooters dans la capitale de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Vincent Bustarret, le directeur marketing de la jeune pousse avance que les conditions de lancement des deux-roues ne lui conviennent plus. Un malentendu est-il à l'origine de cette mésentente ? En tout cas, Cityscoot tient le Capitole pour responsable.
Cityscoot ne déploiera pas ses scooters en libre-service en automne
De nombreuses expériences de free floating ont été menées dans les grandes agglomérations ; tentatives vouées à l'échec. Jean-Michel Lattes, maire adjoint en charge des déplacements à Toulouse, a tiré des leçons des vols de vélos et des stationnements hors zone.
Il énonce que la circulation de scooters électriques en libre-service doit être régulée autant que possible. À ce propos, un cahier des charges a été ainsi dressé.
Alors que l'entreprise Indigo Weel compte soumettre ses scooters à des tests dans quelques jours, Cityscoot désiste et veut se concentrer sur sa prochaine cible : le marché italien.
Pas de stationnement gratuit sur les parkings réservés aux voitures
670 places, tel est le nombre de stationnements prévus pour les scooters électriques. Puisque la ville n'en compte pas assez, le loueur parisien a suggéré de garer gratuitement les deux-roues sur les parkings de voitures. Le maire refuse catégoriquement cette proposition. Cityscoot devait-il s'y attendre ?
Si les zones de stationnement viennent à manquer, les pénalités encourues par les Toulousains pour avoir déposé leur scooter hors de la zone dédiée risquent d'augmenter. Ces frais sont loin d'être négligeables, sachant que la location est facturée à la minute. En effet, l'assurance deux-roues est incluse dans le tarif de la prestation. Au moins, les usagers des deux-roues sont convenablement assurés contre tout risque.
Un parc minimal de 500 scooters ou rien
La municipalité n'a commandé que 100 scooters, quoique l'affaire ne soit pas rentable qu'à partir de 500 scooters déployés, comme l'indique Vincent Bustarret. Ceci dit, la mise en location des deux-roues représente un investissement conséquent pour la start-up. De plus, l'offre risque d'être insuffisante comparée à la demande.
Toujours est-il que 2 000 scooters ont été mis à disposition des Parisiens il y a deux ans. Pour en bénéficier, il suffit de faire une réservation, par le biais d'une application mobile adaptée à cet effet. Cityscoot espère équiper toutes les grandes villes de ses deux-roues.