Selon les statistiques publiées par la Sécurité routière, la plupart des jeunes décèdent à la suite des accidents de la route. Comparé à un conducteur averti, un jeune automobiliste a trois fois plus de chance de provoquer un accident mortel, en supposant que les sujets parcourent la même distance. Les compagnies d’assurance ne manquent pas de tenir compte de ce risque. En effet, l’assurance destinée à couvrir les jeunes conducteurs est particulièrement onéreuse.

Pourquoi les produits d’assurance sont-ils plus coûteux pour les jeunes conducteurs ?

Dans l'Hexagone, le nombre de personnes qui ont décédé sur les routes a atteint 3 448 l'année dernière. Dans 25% des cas d'accidents mortels, les jeunes conducteurs ont été impliqués. Puisque les assureurs s'inspirent des chiffres de l'association de prévention routière pour échelonner leurs tarifs, la logique veut que les conducteurs débutants payent une prime d'assurance élevée.

Comme on pouvait s'y attendre, les automobilistes âgés de 18 à 24 ans sont désavantagés par rapport à ceux qui comptabilisent plus de trois années d'expérience au volant. La conduite accompagnée permet de réduire au maximum le coût de l'assurance, sachant que 75% des jeunes obtiennent leur permis dès le premier passage.

Les assureurs octroient une prime d'assurance élevée aux jeunes automobilistes

Parce que les conducteurs novices figurent parmi les principaux responsables de la majorité des accidents de la route plus que n'importe quelle catégorie d'automobilistes, il va de soi qu'une surprime leur soit accordée lors de la souscription d'une assurance.

Les individus dont le permis date de moins de trois ans doivent payer plus pour leur couverture, même s'ils ne sont, pour la plupart, que des étudiants.

Comment doivent-ils s'y prendre pour obtenir une assurance avec un prix plus raisonnable ? Les risques supportés par les assureurs justifient-ils réellement les surprimes ?

Les jeunes conducteurs payent le prix de leur inexpérience

Parmi les facteurs de risque soulevés par les compagnies d'assurance en matière de conduite figure le manque d'expérience au volant.


Les jeunes conducteurs, aussi prudents qu'ils souhaitent l'être, ont tout intérêt à souscrire une assurance tous risques. En effet, une étude réalisée par la Sécurité routière avance que sur cinq conducteurs novices, un d'entre eux a provoqué un accident pour avoir conduit en état d'ivresse.

Si le permis a été obtenu il y a moins de trois ans, les assureurs n'hésiteront pas à octroyer une surprime, quel que soit le niveau de couverture choisi. Heureusement pour les conducteurs débutants, la conduite accompagnée peut rassurer la compagnie d'assurances.

Ceux qui ont bénéficié de ce type de formation conduisent mieux. Ainsi, le montant de la surprime ne dépassera pas les 50% au moment de la souscription.

Des conducteurs à risque sans doute

L'association de prévention routière avance que 20% des jeunes conducteurs ont été confrontés à des cas d'accidents corporels. Dans la grande majorité des cas, leur responsabilité a dû être mise en cause. Ces chiffres suffisent à démontrer que les conducteurs débutants constituent une population à risque, d'où les primes d'assurance exorbitantes.

En dépit de la diminution du taux de mortalité des jeunes en général (-6%) et des jeunes conducteurs en particulier, cette population doit rester « sous surveillance ».

Les conducteurs âgés entre 18 à 24 ans causent plus de décès que les autres tranches d'âge. La situation est d'autant plus alarmante lorsqu'on compare les chiffres avec ceux des autres pays membres de l'Union européenne.