Pour contribuer à la lutte contre la pollution, en particulier dans les grandes agglomérations, Renault se prépare à décliner sa petite Kwid en une version électrique. Produite en Inde et au Brésil respectivement depuis 2015 et 2017 pour être vendue sur les marchés « émergents », elle devrait être disponible en Chine dès 2019 dans un modèle 100 % électrique.

Une citadine électrique au rapport qualité-prix performant
Le prix de départ de la future Kwid électrique, fixé à 7.300 euros d'après certains médias, est très attractif pour ce type de véhicule. De plus, ses prestations lui confèrent un rapport qualité-prix correct, qui manquait à la Tata Nano.
La marque indienne a en effet essuyé un échec retentissant avec son modèle ultra low cost, qui a d'ailleurs eu la réputation d'être le moins cher au monde.
Proposé à partir de 1 500 euros, celui-ci a rencontré des problèmes de fiabilité, mais surtout, a souffert d'une image de « voiture de pauvres » peu séduisante pour les acheteurs, notamment ceux issus de la classe moyenne indienne.
À 3 500 euros, la petite citadine de Renault semble avoir trouvé un meilleur compromis. La marque au losange veut profiter de ce succès pour commercialiser la version électrique de la Kwid et concurrencer la Mahindra E2O, dont la version de base coûte 8 500 euros en Inde.
Dans un article datant de février, le journal indien The Economic Times annonçait un lancement sur le marché chinois en 2019, suivi de l'Inde, du Brésil et du Moyen-Orient.
Ce projet s'inscrit dans le programme de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi à travers le monde, et qui prévoit notamment la production de 12 automobiles zéro émission à l'horizon 2022.
Un modèle 100 % électrique réservé aux marchés étrangers
Pour les Européens, la eKwid pourrait s'avérer intéressante du fait de son tarif, alors que celui du quadricycle électrique Renault Twizy commence à 7 540 euros. Malheureusement, il est peu probable qu'elle intègre les catalogues qui leur sont destinés, à cause des normes de sécurité et pour des raisons commerciales.
Dans le cas de la Kwid thermique, la décision de la réserver aux marchés étrangers s'est imposée du fait de problèmes de mise en conformité aux normes antipollution en vigueur en Europe occidentale.
La France par exemple, va durcir son contrôle technique pour les véhicules diesel, avec le risque d'une forte majoration de l'assurance auto pour les mauvais élèves.
Le constructeur préfère s'atteler au renouvellement de la Zoé et à la fabrication de véhicules hybrides accessibles à moins 20 000 euros. L'évolution de la réglementation européenne pourrait toutefois inciter la marque à revoir sa stratégie à terme.