2018 ne sera pas de tout repos pour les étudiants en PACES et les DFSM1 si l’on se réfère aux résultats des enquêtes menées par l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France). Ces derniers devront en effet débourser en moyenne entre 3 249 et 5 016 euros pour régler les différents coûts liés à la rentrée.

Malgré les mesures prises pour alléger les coûts de la rentrée, les étudiants en première année (PACES) et ceux en quatrième année (DFSM1) devront faire face à des frais pouvant dépasser 5 000 euros.
C'est du moins ce qu'a affirmé l'indicateur publié récemment par l'Association nationale des étudiants en médecine de France en ce qui concerne les jeunes ne bénéficiant pas d'une bourse et n'habitant pas au domicile familial. Tout frais cumulé, cette facture pourrait même aller au-delà des 16 000 euros pour les PACES qui devront principalement se préoccuper des charges rattachées aux prépas.
D'après cette étude, les aspirants au cursus scolaire doivent s'attendre à des dépenses encore plus élevées en Île-de-France par rapport aux autres régions.
Des mesures pour alléger les coûts de la rentrée
Pas plus tard que le 8 mars 2018, la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants (ORE) a été adoptée. Son objectif principal est d'alléger les conditions d'accès aux études universitaires, grâce à certaines mesures :
- La réduction des frais d'inscription ;
- La suppression de la cotisation du régime de Sécurité sociale (uniquement pour les PACES) ;
- La cotisation à la médecine préventive aujourd'hui basculée dans la contribution vie étudiante (CVEC).
Ce dispositif a certainement contribué à soulager le porte-monnaie des jeunes, mais d'après l'ANEMF, il est encore insuffisant. D'ailleurs, pour rattraper la situation, cette association a avancé certaines propositions visant à amortir encore plus les coûts des études ainsi que de la vie courante :
- Le prolongement du versement de la bourse universitaire durant l'été ;
- L'ouverture d'une prime d'activité mensuelle évaluée à 918 euros aux externes.
Il faut préciser que cette prime est actuellement plafonnée à 100 euros pour un étudiant en quatrième année. Une rémunération que Clara Bonnavion, un membre de l'ANEMF a qualifié de :
« Statut trop précaire et de rémunération minimum avec des grandes obligations ».
Une disparité des coûts
Afin d'accéder à un cursus scolaire à l'université, un étudiant doit s'acquitter de divers frais qui représentent une disparité en fonction de la région. Ainsi, les dépenses en Île-de-France sont plus élevées que celles des autres.
Pour des universitaires franciliens en première année par exemple, ils doivent s'acquitter d'un montant moyen élevé à 5 720 euros pour régler l'ensemble des coûts de scolarité, d'assurance logement ou de complémentaire santé. Une somme qui se voit rabaissée à 4 854 euros ailleurs sur le territoire.
La situation est d'autant plus difficile pour ces universitaires qui doivent inévitablement se préparer aux dépenses liées aux prépas comme l'achat de matériels, l'adhésion aux tutorats ou aux organismes privés de préparations aux examens. D'ailleurs, ces préparatifs sont évalués à 3 984 euros pour les départements autres que l'Île-de-France où ils sont d'autant plus chers (4 782 euros). À Clara Bonnavion, présidente de l'ANEMF de préciser :
« Certains coûts sont évitables, notamment ceux concernant les prépas privées au profit du tutorat ».
D'un autre côté, les étudiants doivent également se préparer aux frais mensuels de la vie courante qui peuvent atteindre 640 euros en région francilienne contre 449 euros pour les autres. Le tout, accompagné des différents consommables qui avoisinent les 327 euros en région parisienne pour descendre à 296 euros à d'autres endroits.