Depuis le début d’année, la rougeole se répand fortement en Europe, en particulier en France. Trois décès provoqués par cette maladie ont déjà été recensés dans le pays. L'OMS (Organisation mondiale de la Santé) pointe du doigt la vaccination et le gouvernement prévoit de la rendre obligatoire pour tous les enfants nés depuis le 1er janvier 2018.

La rougeole est de nouveau très répandue en Europe et tout particulièrement en France. L'OMS (Organisation mondiale de la Santé) a recensé des dizaines de milliers de cas depuis janvier 2018. L'organisme préconise les vaccins mais la population française reste hostile à la pratique.
Cette alternative demeure incontournable dans le cadre de l'élimination de l'infection puisqu'il s'agit de l'unique option en ce sens en l'absence d'autres alternatives.
Raison pour laquelle le gouvernement a instauré une réforme sur la couverture vaccinale qui sera désormais obligatoire pour les enfants nés depuis le début d'année. Les précédentes campagnes de vaccination ont, dans tous les cas, porté effets et certains experts de la santé tendent à appuyer l'initiative.
Les Français restent hostiles à la vaccination
En 2018, la rougeole est de retour en Europe. Selon France Info, l'OMS a enregistré 41 000 cas depuis le début de l'année. La maladie se répand fortement du fait qu'elle est très contagieuse : un seul malade peut infecter 20 personnes par voies aériennes.
De ce fait, l'OMS préconise 95% de vaccination dans le cadre de l'élimination de cette infection. Néanmoins, le public demeure hésitant aux diverses campagnes car il se préoccupe des éventuels effets secondaires que ces vaccins auraient sur leurs enfants. Cette précarité est d'autant plus ressentie dans l'Hexagone où la couverture vaccinale s'établit autour de 62 et 80% en fonction des départements.
Aucun autre traitement contre la maladie n'existe cependant. À savoir que l'infection peut devenir très rapidement fatale. Trois cas de décès causés par cette infection ont d'ailleurs été recensés en France depuis janvier.
De plus, les médicaments existants sont uniquement destinés au traitement des symptômes les remontées de fièvre, les toux persistantes, les cas de fatigue aigus ou les éruptions cutanées.
Alors que les enfants sont certainement les plus vulnérables, les adultes nés après 1980 sont également exposés aux risques de contamination. Ces sujets peuvent ne pas être vaccinés et n'avoir développé aucun anticorps contre cette maladie. En effet, la vaccination en était à ces débuts et le virus circulait moins.
Rendre obligatoires les vaccins recommandés
L'unique solution pour se protéger de ce virus est de recevoir deux doses de vaccin. Le pouvoir public en France a donc tranché pour une couverture vaccinale obligatoire. Ainsi, les nourrissons nés après le 1er janvier dernier devront impérativement recevoir les 11 vaccins préconisés dont le ROR ou rougeole-oreillons-rubéole. Alors qu'avant, il n'existait que trois injections obligatoires. Les huit autres, y compris celui contre la rougeole, étaient facultatifs.
Il y a quelques dizaines d'années, l'Hexagone recensait 300 000 cas de rougeole annuellement. Les vaccins ont entraîné une réduction de ce nombre à 10 000 cas uniquement en 2 000. Un dispositif que le professeur de médecine Christian Perronne qualifie de :
« Vaccin qui est super efficace et bien toléré ».
Et sans ce traitement, la maladie peut entraîner de graves conséquences comme les pneumopathies ou encore la méningo-encéphalite. C'est pourquoi il est préconisé de bien prendre en compte cette réforme, et voir si certains adultes ne devraient pas recevoir les mêmes injections. D'autant que les frais de vaccination peuvent aujourd'hui être pris en charge par une mutuelle santé.