La cigarette électronique est très souvent considérée comme étant la meilleure solution pour arrêter le tabagisme et pour en éviter les risques potentiels liés à la santé. Cependant, certains établissements universitaires américains ont récemment publié une étude contredisant cette théorie. Le vapotage quotidien est même accusé de doubler le risque de crise cardiaque chez les consommateurs.

L'incursion des e-cigarettes a été perçue comme une alternative au tabagisme et à ses effets. Ce qui ne semble pas être le cas selon certains chercheurs affiliés à des universités américaines. Ces derniers ont publié une étude, vers la fin du mois d'août, qui conteste cette idée. Au contraire, ils soutiennent l'idée que le vapotage multiplierait même le risque de crise cardiaque.
La nocivité des e-liquides destinés à recharger ces nouveaux produits seraient à la source de cette conclusion. Pire, plusieurs d'entre eux sont cancérogènes. D'après les initiateurs des recherches, il est mieux d'arrêter directement, que ce soit le tabac ou l'e-cigarette, puisqu'apparemment, tous deux sont dangereux.
La cigarette électronique doublerait le risque d'infarctus
L'e-cigarette est souvent désignée comme étant la méthode par excellence pour arrêter le tabac et pour en éviter les effets. Certains chercheurs de l'Université George-Washington aux États-Unis et de l'Université de Californie San Francisco démentent cette idée. En effet, une étude a été publiée le 22 août dernier. Dans ce constat, ils mettent en exergue l'implication entre vapoter tous les jours et augmenter le risque d'infarctus. Autrement dit, la e-cig ne semble pas aussi efficiente que prévu.
Selon le directeur de l'étude Stanton Glantz :
« La plupart des adultes associent la e-cig à la cigarette normale. Le risque d'infarctus des cigarettes électroniques s'ajoute aux risques de la cigarette. Quelqu'un qui continue de fumer quotidiennement en utilisant des cigarettes électroniques augmente de cinq fois la probabilité d'une crise cardiaque ».
La recherche a eu lieu entre 2014 et 2016 sur plus de 69 000 participants. 3,6% de la catégorie des consommateurs occasionnels de cigarette ont déclaré avoir déjà subi un infarctus. Le ratio augmente à 6,1% du côté des individus qui vapotent quotidiennement. Et lorsque les consommateurs sont vapoteurs et fumeurs à la fois, le risque de crise cardiaque est 4,6 fois plus élevé que celui des non-fumeurs.
Des composants potentiellement nocifs
Plusieurs des éléments qui composent les e-liquides (liquides de recharge pour la e-cig) sont cancérogènes. Tel est le cas de la nicotine, les solvants, les agents de conservation ou les arômes. De plus, le gadget use d'une batterie chauffante pour vaporiser son contenu. Néanmoins, il semble que le procédé soit moins dangereux que l'ancienne cigarette sans le processus de combustion. Quoi qu'il en soit, elle reste nocive pour la santé de l'homme.
La date des incidents cardiovasculaires des témoins demeure inconnue dans l'étude qui a été dévoilée. De ce fait, il se peut qu'ils aient eu lieu bien avant l'arrivée de la cigarette électronique aux États-Unis. Les détenteurs de la recherche tiennent toutefois à préciser qu'il n'est jamais trop tard pour décider d'arrêter définitivement.
D'après Glantz :
« Le risque de crise cardiaque chute immédiatement après l'arrêt de la cigarette. Selon nos résultats, il en est de même lorsqu'ils arrêtent la cigarette électronique ».
Mais, pour être plus prudent, la meilleure chose à faire est de souscrire à une assurance dédiée aux fumeurs auprès d'une mutuelle santé.