En septembre 2019, tous les étudiants seront soumis au régime général de la Sécurité sociale. Les habitués dudit régime en seront-ils déstabilisés ? Il est certain que les mutuelles étudiantes verront leur activité principale disparaître. Elles s’apprêtent à vivre une révolution car une partie du personnel sera affiliée à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dès le début de l’année prochaine.

Le sort des mutuelles étudiantes en suspens depuis la réforme de la Sécurité sociale des étudiants

"Inefficace et dispendieux". C'est en ces termes que le président Emmanuel Macron a qualifié le Régime de la sécurité sociale des étudiants (RSSE), qui existe depuis 70 ans déjà. Toujours est-il que ce régime sera bientôt supprimé et que les étudiants n'auront plus à cotiser 217 euros auprès des mutuelles. Qui plus est, ils seront libres de choisir leur régime d'assurance. Il peut s'agir de celle de leurs parents ou non.

En tout cas, l'Exécutif devra évaluer le nouveau système pour en dresser un compte rendu aux chambres parlementaires dans trois ans. Si l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) critique vivement cette initiative du gouvernement, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) s'en félicite.

Suppression du Régime de la sécurité sociale des étudiants en 2019

Depuis 1948, les mutuelles étudiantes ont été chargées de gérer le régime obligatoire d'assurance-maladie des étudiants. Certains organismes comme LMDE sont nationaux, tandis que le réseau EmeVia rassemble les mutuelles régionales.

Suite à l'instauration de la loi ORE du 8 mars 2018, la Sécurité sociale étudiante sera bientôt supprimée. En effet, les services proposés ne sont pas assez qualitatifs comparés aux charges qu'ils induisent.

Les étudiants auront l'embarras du choix pour leur couverture

À compter de la rentrée universitaire 2018-2019, la gestion de l'assurance-maladie des étudiants reviendra à la CPAM. Si les étudiants ne sont pas affiliés au régime de leurs ascendants, l'Assurance maladie réalisera également des campagnes de prévention auprès de ces universitaires, quant aux éventuels risques de santé. L'accès aux soins sera beaucoup plus efficace, comme l'affirme la FAGE.


Cette décision favorisera l'expansion des assurances privées et des mutuelles santé dédiées aux personnes qui poursuivent encore leurs études.

Que les étudiants s'inscrivent pour la première fois ou non dans l'enseignement supérieur, ils pourront passer par un comparateur mutuelle pour choisir leur assurance-maladie. Faire jouer la concurrence pourrait inciter les mutuelles à réduire les délais de remboursement des soins médicaux.

Un grand bouleversement chez les mutuelles étudiantes

Avec la suppression du Régime de sécurité sociale des étudiants, les mutuelles étudiantes seront dépourvues de leur principale source de revenus. La prise en charge de l'assurance-maladie génère plus de 50% du chiffre d'affaires des mutuelles étudiantes. Néanmoins, les étudiants ayant déjà souscrit une assurance auprès d'une mutuelle pour l'année, y resteront rattachés jusqu'à la date fatidique.

Heureusement pour les mutuelles étudiantes, elles pourront toujours compter sur leur activité secondaire. Près de 150 000 étudiants bénéficient d'une couverture complémentaire auprès d'elles.