Le dispositif sur la généralisation du tiers payant est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Cependant, il continue de se développer progressivement en coulisse auprès des différents acteurs concernés. L’objectif est de garantir la généralisation de ce service, grâce à la dématérialisation qui devrait être accessible en ligne sur des plateformes d’échange dédiées.

La dématérialisation du tiers payant sera généralisée

Malgré sa suspension, la loi sur la généralisation du tiers payant au profit des assurés continue de se mettre en place. Du moins, auprès des professionnels de la santé tels que les médecins, les hospitaliers ou les kinésithérapeutes.

Ainsi, tout semble indiquer que ces derniers sont déterminés à développer encore plus ce système en misant sur la dématérialisation pour en optimiser l'utilisation. Dans ce sens, des plateformes verront le jour afin de garantir des échanges de flux en temps réel et sécurisé. Une manœuvre qui demande du temps, de l'investissement et une forte capacité d'adaptation, mais qui s'avère avantageuse pour tous les concernés.


Un dispositif avantageux pour tous

Bien que la généralisation du tiers payant soit encore stoppée, les concernés auront au moins compris qu'elle est plus efficace et avantageuse, une fois accessible via un site internet. D'ailleurs, plus de la moitié des professionnels de santé utilisent d'ores et déjà des outils numériques pour consulter les données concernant leurs clients affiliés au système.

Ainsi, les assurés bénéficiant du tiers payant ne risquent plus de faire face à un rejet de leur demande de remboursement, car leurs dossiers seront pris en charge dans les meilleurs délais. Quant aux professionnels, leur travail sera moins pénible, car ils seront libérés des longues démarches administratives. Les mutuelles de santé y trouveront également leur compte puisque les réclamations abusives seront limitées, leur permettant ainsi d'économiser un peu plus sur leurs dépenses.

Concrètement, cette résolution aura comme but principal de fluidifier l'obtention des avances sur les frais liés aux soins médicaux. En tenant compte bien entendu que le bénéficiaire soit affilié à une assurance maladie au titre de la CMUC, de l'AME, de l'ACS ou qu'il soit atteint d'une ALD (affection longue durée. Ce serait également le cas pour un assuré ayant fait l'objet d'un accident de travail.

La dématérialisation comme levier

Dans le cadre de la réalisation du projet Remboursement des Organismes Complémentaires [ROC], complémentaire santé et différents acteurs du secteur ont choisi la dématérialisation comme solution de développement.


D'ailleurs, ils sont unanimes quant à l'idée d'une collaboration basée sur les échanges de flux en temps réel qu'ils auront à partager via des plateformes spécialisées. Un système d'information qui doit être perpétuellement mise à jour et qui doit être disponible en permanence.

Seulement, les logiciels des professionnels concernés ne sont pas encore à la hauteur face à ce projet requérant de nouvelles normes d'échanges de données automatisées. Ce qui implique que les pharmaciens, les hospitaliers, les médecins ou les auxiliaires médicaux devront prendre des mesures afin d'adapter leurs outils numériques. De plus, ce concept requiert des investissements financiers conséquents et des matériels performants ainsi que des ressources humaines qualifiées.