Le trafic d’animaux de compagnie prolifère dans toute l’Europe et détient même la troisième place dans le classement mondial, selon Interpol. La Commission européenne compte aujourd’hui mettre un terme à cette situation qui sévit depuis plusieurs années. Des plans d’action vont d’ailleurs être établis. La prise de conscience des pays concernés est fort prometteuse.

Depuis des années, l'Europe est le terrain d'actions des trafiquants d'animaux de compagnie. Le nombre d'annonces de vente en ligne ne cesse d'augmenter malgré les interventions des associations de protection animale. D'après Interpol, il s'agit même du troisième trafic au monde.
L'année 2018 promet d'être un virage inespéré même si la prise de conscience des concernés est quelque peu tardive. D'autant que les changements se révèlent être un défi encore difficile à réaliser. Quoi qu'il en soit, des actions ont été déjà constatées.
Les mesures prises par la commission européenne de la santé publique, entre autres. À cela s'ajoutent les prises de responsabilité de plusieurs pays sur l'encadrement des commerces en ligne et la traque aux ventes illégales.
L'UE, face aux problèmes du trafic illégal d'animaux de compagnie
Dans le cadre de la lutte contre le trafic d'animaux de compagnie qui sévit actuellement l'Europe, la commission européenne de la santé publique prévoit d'appliquer certaines mesures pour mieux régir ce type de commerce. Les nouvelles règlementations se portent notamment sur :
- Tout ce qui concerne leur élevage ;
- Le suivi de la délivrance de passeports par les vétérinaires et les services publics ;
- Les sanctions apposées aux opérateurs économiques ;
- L'établissement d'un registre européen d'éleveurs et de revendeurs autorisés.
Il faut savoir que cette pratique est classée en troisième position par Interpol, à l'échelle internationale. Une personnalité politique remet d'ailleurs en cause les traitements et les conditions déplorables de ces petites bêtes.
D'après lui, une résolution mérite d'être discutée lors de la séance plénière à Strasbourg prévue pour le 10 septembre prochain :
« La résolution que j'ai commandée avec mes collègues appelle à démarrer avec un nouveau plan d'action européen d'identification et d'enregistrement des animaux de compagnie. Une meilleure coopération entre les pays européens est essentielle avec des bases de données plus compatibles. Nous espérons que ce problème puisse être davantage en lumière grâce à notre future discussion ».
Le Web est le moyen de prédilection de ceux qui pratiquent ce commerce illégal. 57% des ventes se font via des annonces en ligne, à travers les réseaux sociaux et les sites tels que Le Bon Coin.
À savoir 338 000 publications par jour au minimum, selon les chiffres annoncés par l'ONG Animal Eye. Des encadrements s'imposent pour donner suite aux efforts de longue date de la Fondation 30 Millions d'Amis. D'après Pavel Poc :
« Une plus forte régulation est nécessaire tout comme l'obligation de fixer des normes minimales pour les sites. Ce sera le sujet principal de notre discussion ».
Plusieurs pays prennent leurs propres mesures
Le site e-commerce allemand Locanto a donné dernièrement l'exemple en clôturant sa rubrique « animaux ». D'après la porte-parole du site, Aurore Brüggemann, cette mesure a été prise suite aux commentaires proférés par ses visiteurs à l'encontre de la vente illicite. Elle explique en ces termes :
« Seule la fermeture de ces catégories permettrait d'exclure Locanto de telles pratiques. Nous pensons que le sujet du bien-être animal ne doit pas être pris à la légère. Lorsque la détermination est là, il est possible de prendre des mesures drastiques contre le commerce d'animaux sur une plate-forme de petites annonces ».
Le Royaume-Uni va plus loin en proposant un projet de loi luttant contre la maltraitance des chatons et des chiots mis en vente, âgés de moins de 6 mois. Il en résultera une prohibition de cette pratique, sauf à l'encontre des refuges et des éleveurs.
Et à la grande satisfaction des amoureux des animaux, dont Kennel Club, une association britannique, un règlement interdisant le commerce avant la 8ème semaine de l'animal entrera en vigueur dès le début octobre 2018.
De telles mesures sont plus qu'attendues en France qui croule actuellement sous des tonnes de messages postés sur les réseaux sociaux durant cet été. Des publications déplorant l'état de santé des locataires des animaleries surchauffées à qui leurs vendeurs n'ont certainement pas encore souscrit d'assurance animaux.