Comme on le sait, la réforme visant à supprimer progressivement le régime spécial pour la couverture sociale étudiante vient d’être adoptée. Désormais, les jeunes qui poursuivent des études supérieures seront couverts sous le régime général. Première conséquence concrète de cette mesure : la fin de la cotisation. Mais cela contribuera-t-il à améliorer leur pouvoir d’achat ?

Les frais de scolarité restent élevés
Pour l'instant, le passage au régime général de la caisse d'assurance maladie est réservé à ceux qui entament leur cursus universitaire.
Ceux qui sont déjà en deuxième année ou plus devront attendre la prochaine année scolaire avant de basculer. Pour ceux qui se retrouvent sous le régime général de l'assurance maladie donc, ils ne sont plus tenus de verser les 217 € de cotisation à la Couverture sociale étudiante.
Ceci constitue une charge en moins, mais doit être relativisé puisque les frais de scolarité, eux, ne cessent de s'alourdir.
À noter qu'en passant sous le régime standard, l'étudiant qui ne perçoit pas de bourse scolaire devra quand même payer annuellement une redevance d'un montant de 90 € et collectée à titre de CVEC (Contribution vie étudiante et de campus).
Bien que représentant 100 millions d'euros de pouvoir d'achat supplémentaire pour 1 million d'étudiants environ, la disparition de la cotisation ne sera à priori qu'une sorte de ristourne puisqu'elle ne couvrira pas la hausse des frais scolaire combinée à la nouvelle redevance.
Selon les chiffres, en moyenne, les charges de l'étudiant pour cette nouvelle année scolaire seront en progression de +1,31 %. Mais les frais d'études ne sont pas les seuls postes de dépenses susceptibles de croître, les loyers ainsi que le coût de la vie en général vont également augmenter.
La couverture sociale étudiante est devenue obsolète
L'ancien régime spécifique d'assurance maladie pour les étudiants était en vigueur depuis 1948, à une époque où la France ne comptait que 150 000 étudiants supérieurs.
Aujourd'hui, le régime est tombé en désuétude et ne convenait tout simplement plus à la situation des étudiants, d'où cette réforme.
À cause des défaillances de l'ancien régime entraînant entre autres des remboursements tardifs, environ 30 % des étudiants faisaient l'impasse sur des soins, dont ils avaient besoin.