De prime abord, le concept peut séduire : « Pay how you drive » a pour principe de fixer la prime d’assurance à payer par l’automobiliste en fonction de sa manière de conduire. Pour ce faire, le véhicule est équipé d’un dispositif spécial permettant de récolter les données relatives à son comportement (accélération, freinage, heures passées derrière le volant…).

Quels pourraient être les avantages et les inconvénients d’une assurance sur mesure ?

Est-ce que tout le monde y trouve son compte ?

Le principal avantage pour l'assuré réside dans le fait que si les données montrent qu'il est un conducteur prudent, sa compagnie d'assurance pourrait baisser ses primes afin de le récompenser.

À l'aide d'un appareil installé sur le véhicule, il est possible pour l'assureur de connaître :

  • la vitesse moyenne à laquelle roule l'assuré ; 
  • le nombre de kilomètres qu'il parcourt en moyenne quotidiennement ; 
  • ses habitudes de freinage.

Les automobilistes les plus exemplaires pourront donc bénéficier jusqu'à 50 % de réduction sur leur prime d'assurance voiture. Cette formule s'avère également intéressante pour les gens qui utilisent leur voiture rarement.

En poussant le concept de véhicules connectés encore plus loin, le dispositif pourrait intégrer une fonction permettant de faire appel à une assistance technique, si besoin est.

Mais le dispositif peut aussi jouer de vilains tours à l'automobiliste

En matière d'assurance automobile, la notion de « bonus » implique l'existence d'une contrepartie, en l'occurrence le « malus ».


Ainsi, le dispositif « Pay how you drive » ne conviendrait pas vraiment aux automobilistes les plus téméraires, ceux qui aiment titiller les limites de vitesse autorisée.

S'ils usent un peu trop de la pédale de frein, même sans causer de sinistres, ils pourraient se voir appliquer un malus.

La principale crainte des assurés face à ce nouveau système, c'est aussi et surtout l'usage des données collectées. La compagnie saura-t-elle respecter la confidentialité de ces informations qui peuvent s'avérer sensibles ?

Heureusement, pour éviter toute utilisation frauduleuse ou sans le consentement des souscripteurs, des organismes comme la CNIL existent pour surveiller les assureurs et les contraindre à faire preuve d'une totale transparence sur la finalité des données qu'ils ont emmagasinées.