La Sécurité sociale ne prend en charge qu’une partie du remboursement des 8 autres vaccins rendus obligatoires depuis le début de cette année. La Fédération française des médecins généralistes (MG France) est préoccupée par cette situation. Cette dernière devient en effet très problématique pour les foyers les plus fragiles qui ne possèdent pas de complémentaire santé.

La réforme du 1er janvier 2018 implique à ce que les 8 vaccins anciennement facultatifs deviennent obligatoires. La population française semble se montrer réceptive à cette transformation puisqu'aucune hostilité n'a été remarquée de la part des parents.
Les médecins de MG France (Fédération française des médecins généralistes) tiennent du moins compte de certains faits qui risquent d'impacter une catégorie particulière de patient dont les familles les plus modestes qui ne souscrivent pas à des mutuelles.
Seule une partie des frais de vaccination sont effectivement indemnisés par la Sécurité sociale. Le reste est à la charge de la famille du sujet vacciné. D'où la nécessité des mutuelles. Les ménages les plus pauvres qui n'ont pas de complémentaire santé ne pourront donc pas bénéficier de cet avantage.
8 vaccins rendus obligatoires
Depuis la réforme mise en place par le pouvoir public le 1er janvier 2018, il existe onze vaccins obligatoires pour les plus petits alors qu'il y en avait 3 seulement auparavant. Une transformation qui a été plutôt bien reçue par la population.
D'après MG France :
« On ne constate presque aucune réticence des parents pour faire vacciner leurs enfants ».
Cependant, la Fédération française des médecins généralistes est alarmée par la situation qui est quelque peu préoccupante pour les ménages les moins aisés qui n'ont pas la possibilité de souscrire à des contrats d'assurance santé complémentaire.
Les familles sans mutuelle en souffrent
Si les parents veulent faire vacciner leur enfant, ils peuvent se rendre auprès d'un PMI (Centre de protection maternelle et infantile), dans un centre de vaccination ou chez un médecin généraliste. Les deux premières alternatives sont gratuites tandis que pour le dernier cas, certaines dépenses s'imposent. La prise en charge de la Sécurité sociale ne couvre en effet qu'une partie des frais de vaccination.
À titre d'exemple, le coût du vaccin Prévenar contre les sérotypes de Streptococcus pneumoniae qui s'élève à l'horizon de 54 euros doit faire l'objet d'un remboursement de 35 euros. Le reste à la charge du patient s'établit de ce fait à 19 euros. Le rôle d'une mutuelle santé est de couvrir ces dépenses. Cependant, 5% des Français n'ont toujours pas accédé aux offres de couverture proposées par cette dernière. Ce qui veut dire que cet ensemble ne bénéficie pas de l'aide et doivent, de ce fait, s'acquitter de ces restes à payer qui s'élèvent à 120 euros pour l'ensemble des vaccins obligatoires.
D'après le président du syndicat MG France Jacques Battistoni :
« Ces gens-là ne sont pas très nombreux mais ces gens-là ont vraiment besoin d'accéder à la vaccination. Ce ne sont pas des millionnaires. Quand vous avez de l'argent, vous avez une complémentaire. Quand vous n'avez pas d'argent, vous n'avez pas les moyens de vous payer une complémentaire ».