Pour 2018, le baromètre CARAC a choisi la perte d’autonomie comme principal sujet de son enquête auprès des Français. Tout semble indiquer que l’éventualité d’un tel cas ne figure pas encore parmi les principales préoccupations. Cependant, le peu qui s’y est intéressé a de loin préféré l’épargne à l’assurance pour s’y préparer.

Les Français misent sur l’entraide familiale face à la perte d’autonomie

La perte d'autonomie préoccupe peu les Français, c'est ce qu'affirme l'enquête de CARAC dans sa dernière publication.

Ainsi, la majorité (79%) de la population mise sur l'entraide familiale face à ce risque qui requiert un apport financier plutôt conséquent. D'ailleurs, 70% des personnes enquêtées affirment avoir déjà soutenu un proche tombé dans un état d'invalidité. Seuls 17% des interrogés ont avoué s'être préparés à ce type de risque. Et encore, ils préfèrent investir dans les produits d'épargne plutôt que dans l'assurance-vie.

D'après cette étude, il s'agirait d'un sujet tabou qui n'arrive pas à se faire une place dans les mœurs. Après tout, il se trouve en cinquième position par rapport aux préoccupations sur lesquelles la masse populaire préfère se concentrer en premier.


Les Français mettent de côté la perte d'autonomie

Selon les études, la perte de l'autonomie en dernière position dans la liste des principales préoccupations des Français par rapport à leurs proches. En enregistrant 17% des voix lors des sondages, elle se trouve loin derrière les problèmes de santé et la perte d'un membre de la famille, qui affichent respectivement 66% et 57% des inquiétudes.

Tout semble indiquer que les mœurs ont une énorme part à jouer dans cet écart aussi affirmé. Il se trouve en effet que la masse (68%) préfère ne pas aborder le sujet. La moitié des sondés, quant à eux, sont prêts à en parler à la seule condition que la situation les y oblige.

Quoi qu'il en soit, 30% des individus interrogés pensent que cette éventualité est trop triste pour être approchée. 26% jugent que le sujet est trop sensible pour être abordé et que c'est trop difficile d'en parler, tandis que 27% affirment manquer d'occasions pour le faire.

Aussi, il faut préciser que parmi les 17% des individus qui se sont préparés à la dépendance, 42% sont des personnes dont l'âge est situé entre 55 et 75 ans.

Les Français misent sur les produits d'épargne

D'après CARAC, les Français misent sur les produits d'épargne pour se préparer à un éventuel risque de perte d'autonomie. Les chiffres indiquent même qu'en cas de problème de ce genre, la plupart d'entre eux (63%) y ont recours afin de subvenir à leurs besoins en restant à leur domicile, tout en profitant des différents services d'aide. D'autres (33%) espèrent utiliser leur placement pour des travaux d'adaptation.


Ainsi, 57% de ceux qui ont investi un capital afin d'assurer leur propre perte d'autonomie favorisent le Livret A, l'assurance vie ou le LDD. L'assurance dépendance et le contrat de prévoyance restent derrière avec respectivement 25% et 24%.

L'épargne passe également en première liste pour ceux qui ont souscrit une mutuelle familiale en séduisant 58% des adhérents, quand le contrat de prévoyance et l'assurance dépendance affichent respectivement 16% et 7%.

Par rapport aux résultats enregistrés en 2017, il faut tout de même préciser qu'une tendance baissière a été observée cette année si l'on tient compte de l'épargne qui est descendu à 57% contre 66% précédemment.