Sur les véhicules modernes, les systèmes d’aide à la conduite se multiplient, visant à la fois à améliorer le confort de conduite, mais aussi à augmenter la sécurité routière. Dans ce contexte, BMW et Swiss Re s’associent pour élaborer un contrat d’assurance qui tient compte des équipements d’assistance installés sur chaque modèle de voiture.

Intégration des systèmes d'assistance pour faire baisser les primes d'assurance
L'industrie automobile a connu de nombreux bouleversements ces dernières années avec l'essor du numérique et une progression qui s'accélère vers la conduite autonome.
Ainsi, les véhicules qui arrivent aujourd'hui sur le marché sont équipés de dispositifs d'assistance qui jouent un rôle grandissant dans le contrôle de l'engin. Ils apportent à ce titre un surcroît de sécurité pour le conducteur et les passagers, et plus largement, pour tous les usagers.
Or, selon les dirigeants de BMW,
les assureurs ne prennent pas suffisamment compte de ces systèmes qui contribuent à la réduction des accidents de la circulation .
En effet, la tarification des contrats d'assurance voiture repose encore essentiellement sur les critères classiques :
- le profil du conducteur : sexe, âge, ancienneté du permis, historique d'assuré
- les caractéristiques techniques du véhicule : marque, modèle, valeur à neuf, cylindrée, puissance…
- l'usage prévu
- les garanties sélectionnées.
En collaboration avec l'assureur zurichois Swiss Re, le constructeur allemand souhaite donc développer un concept innovant de barème, qui définit la « cote du risque » de chaque modèle en fonction du niveau de sécurité qu'il offre. La base de données ainsi créée sera ouverte à tous les assureurs afin qu'ils puissent ajuster le montant de la cotisation pour chaque contrat.
Unanimité des experts concernant les avantages de la conduite autonome
Malgré le récent accident mortel impliquant un véhicule autonome, les experts s'accordent sur le potentiel de la technologie en matière de sécurité routière, comme le PDG de Renault qui affirme même qu'
elle permettrait chaque année de réduire de un million le nombre de décès sur les routes .
Un point de vue que partage le directeur de l'innovation de l'équipementier français Valeo, pour qui l'automatisation croissante des fonctions de conduite entraîne une baisse drastique des accidents, lesquels sont majoritairement dus à une erreur de pilotage.
Du côté des compagnies d'assurance, les analystes anticipent un impact « très positif », aussi bien en ville que sur les autoroutes et routes nationales, citant entre autres le régulateur de vitesse adaptatif. Permettant notamment le maintien de la distance réglementaire entre le véhicule et celui qui le précède, il s'agit d'une solution efficace contre les risques liés à l'endormissement au volant.
Ainsi, un responsable au sein du cabinet Deloitte souligne qu'
au-delà de la fiabilité accrue de la machine, les systèmes automatisés influent sur le comportement des automobilistes : plus détendus, ils sont plus enclins à la prudence .