Le 1er septembre dernier, un changement majeur a eu lieu sur le marché de l’automobile avec la mise en application de la nouvelle norme WLTP à laquelle tous les véhicules neufs sont désormais soumis. Afin d’éviter les malus sur les modèles aux émissions de CO2 dépassant les seuils réglementaires, certains constructeurs cherchent à s’en défaire en les bradant.

Des stocks de véhicules neufs bradés à cause de la nouvelle norme antipollution WLTP

Davantage de véhicules frappés de malus à cause de la norme WLTP

L'affaire du Dieselgate a permis de constater un écart entre les quantités réelles de CO2 rejetées par les véhicules neufs et les chiffres affichés.

Aussi, l'ancienne procédure d'homologation NEDC, réalisée en laboratoire, a été abandonnée au profit de la norme WLTP. Ce protocole est réalisé sur divers types de route dans des conditions d'utilisation plus réalistes.

Depuis ce 1er septembre, toutes les voitures neuves doivent y répondre. La démarche a entraîné une hausse plus ou moins notable des émissions théoriques de CO2, avec un impact sur le bonus/malus. En effet, le seuil de déclenchement du malus, basé sur le taux de pollution, est atteint plus rapidement.

Aussi, des automobilistes qui échappaient auparavant au malus doivent désormais s'en acquitter. Pour d'autres, le montant augmente de plusieurs dizaines, voire des centaines d'euros, induisant un surcoût sur l'assurance voiture.

L'accroissement devrait néanmoins ralentir à partir grâce à la norme dite « NEDC corrélé », utilisable jusqu'au 31 décembre 2018. Se référant à la valeur en WLTP, la méthode permet de réduire l'augmentation des émissions de CO2.

Des bonnes affaires à réaliser dans les « occasions 0 km » des concessions

La nécessité de ré-homologuer les modèles neufs proposés en concessions a conduit certaines marques à limiter leur offre de motorisations.

D'autres, comme Volkswagen, se retrouvent contraintes de stocker les unités produites en attendant de combler leur retard en matière d'homologation, affectant les délais de livraison. La plupart s'efforcent d'écouler ces modèles au travers d'opérations « occasion 0 km ».

Pour les ménages, c'est l'occasion de s'offrir une automobile neuve ou d'occasion à prix cassé dispensée de l'obligation de se conformer à la nouvelle norme.

Les concessionnaires sont d'autant plus enclins à accorder des rabais importants qu'ils redoutent une dépréciation rapide des voitures déjà immatriculées si elles restent trop longtemps sans preneur.

Le taux de ristourne varie de 30 % à 50 % en fonction du niveau de stocks disponibles pour chaque modèle de plusieurs acteurs majeurs de l'industrie automobile, toutes nationalités confondues : les firmes françaises Citroën, Dacia et Renault ou des constructeurs étrangers tels que Fiat, Jeep, Nissan, ou encore Porsche.