Si elle est pratiquée aux États-Unis depuis maintenant plus d’une cinquantaine d’années, la médiation animale pour guérir des troubles comportementaux ou du langage n’en est encore qu’à ses balbutiements en France. Ce sont quelques orthophonistes et psychomotriciens qui cherchent à promouvoir l’approche, sur la base d’une étude somme toute prometteuse.

69 enfants âgés de 4 à 7 ans et souffrant d'un trouble du langage ont fait l'objet d'une étude visant à montrer si la présence d'un chien lors de leurs séances d'orthophonie avait un impact positif sur eux.
Ainsi, les enfants ont été répartis en deux groupes et pendant 10 mois, le premier groupe se voyait assister d'un chien durant les séances, le second, non.
Kristyna Machova, chercheuse au département des sciences de l'animal de l'Université de Prague, a révélé les résultats de l'étude, soulignant que
" les progrès ont été surtout constatés chez ceux qui ont passé les séances en compagnie de l'animal ."
Comment cela se fait-il ?
Bien évidemment, le chien n'a pas joué le rôle de thérapeute pendant les séances, mais sa présence avait la vertu de rassurer les enfants et ainsi d'améliorer le rapport médecin-patient.
En plus, comme l'enjeu est de soigner la dysphasie de l'enfant, ce dernier est encouragé à parler le plus possible et les experts ont constaté qu'il communique plus volontairement avec l'animal.
Pour assurer que cette interaction se poursuive, les scientifiques ont fait en sorte de dresser le chien afin qu'il obéisse à l'enfant quand celui-ci lui donnera des ordres basiques comme se coucher, s'asseoir ou de faire des bonds.
La médiation animale gagne à être connue
Malheureusement, la thérapie par médiation animale n'est pas encore reconnue par la Haute autorité de santé comme outil à recommander pour traiter la dysphasie.
C'est pour cela que ceux qui militent pour sa reconnaissance souhaitent poursuivre les recherches et prouver que la médiation animale aide à guérir d'autres troubles du comportement pouvant affecter les interactions sociales.
Il faut prendre soin de nos amis les bêtes
Si les résultats de l'étude sont concluants, ceux qui souffrent de dysphasie ou d'autres troubles sont encouragés à adopter un chien. Mais ceci implique qu'à leur tour, ils devront en prendre soin.
Pour cela, la souscription d'une assurance chien constitue le premier réflexe à avoir.