Écologique, économique, facile d’entretien, la voiture électrique a tout pour plaire. Même au temps où elle n’en était qu’à ses balbutiements, les observateurs lui promettaient déjà un avenir certain. Dans la pratique, les choses ne se sont pourtant pas déroulées comme prévu. Les ventes peinent à décoller et c’est un euphémisme.

20 000 ventes chaque année, soit 1 % des nouvelles immatriculations : voilà les statistiques qui résument le marché des voitures électriques en France. C'est assez étonnant d'ailleurs, dans la mesure où la voiture électrique cumule tous les avantages. Elle consomme peu d'énergie et ne pollue pas.
De plus, la voiture électrique nécessite moins d'entretien et moins de pièces de rechange. Pour le consommateur, il s'agit vraisemblablement de la voiture idéale.
Mais alors, pourquoi les ventes n'arrivent-elles pas à décoller malgré les efforts des constructeurs ? L'avenir de la voiture électrique est-il toujours aussi certain que les observateurs l'avaient prévu ?
La voiture électrique, hier et aujourd'hui
Voilà maintenant quelques années que les constructeurs ont commercialisé leurs modèles de voiture 100 % électrique. Si les consommateurs étaient habitués à des petites citadines comme la Zoe de Renault, la Leaf de Nissan et autres, il en est autrement aujourd'hui.
Les constructeurs se positionnent désormais sur des modèles haut de gamme, plus performants mais aussi… plus onéreux. D'ailleurs, on peut trouver quelques-uns de ces modèles au salon Mondial de l'Auto qui se déroule aux Portes de Versailles jusqu'au 14 octobre prochain.
La marque coréenne Hyundai s'est démarquée grâce à une version électrique de son SUV Kona, accessible à un prix de 38 400 euros ! Un autre modèle baptisé Nexo est également en vente, à 72 000 euros. Ce qui la rend unique ? Sa pile à combustible qui fonctionne à l'hydrogène, lui conférant une consommation énergétique similaire à une voiture à moteur thermique.
Chez la concurrence, on attend la commercialisation d'une DS3 Crossback en 2019, dont le prix annoncé est de 40 000 euros. Dans les eaux de 70 000 à 80 000 euros se retrouvent les ténors, notamment la Mercedes Benz EQC, la Jaguar I-Pace ou encore l'Audi e-tron.
Pourquoi la voiture électrique tarde à percer le marché en France ?
En France, les consommateurs ont désormais le choix entre deux gammes de voitures électriques : les petites citadines et les SUV dopés aux nouvelles technologies. Pour l'heure, les ventes sont pourtant au ralenti : annuellement, on n'en enregistre que 20 000. Cela représente environ 1 % des nouvelles immatriculations chaque année.
Pourquoi donc un tel chaos, alors que la voiture électrique a tout pour plaire ? Rien qu'en ayant recours à un comparateur assurance auto, l'électrique l'emporte haut la main. Quand on y ajoute les vertus écologiques, la facilité d'entretien et les autres avantages, il est difficile de comprendre la situation.
Un observateur du marché, Flavien Neuvy, parle d'un mystère :
Sur le papier, c'est le véhicule idéal, mais elle représente une telle rupture technologique que le consommateur n'est pas prêt à sauter le pas. D'autant qu'il se demande si les pouvoirs publics, qui la vantent aujourd'hui, ne vont pas la pénaliser demain, comme ils l'ont fait pour le diesel.