La Fédération Française de l’Assurance et le Comité des constructeurs français de l’automobile ont publié un communiqué commun pour annoncer leur intention de collaborer sur la question des données des véhicules connectés. Elles visent l’amélioration du marché de l’assurance auto et la simplification des procédures.

Un rapprochement autour de l'accès aux données des véhicules
À l'heure où la digitalisation s'impose dans la plupart des domaines, l'accès aux données devient un enjeu majeur. Dans l'industrie automobile, les véhicules autonomes se développent, de même que les services liés à la connectivité. Pour relever ce défi, compagnies d'assurance et constructeurs ont décidé de mettre leurs compétences en synergie.
À l'occasion du Mondial de l'automobile, les présidents de la Fédération française de l'assurance et le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) ont publié un communiqué commun.
Par ce rapprochement, ils vont engager une réflexion conjointe sur la manière de permettre aux assureurs de disposer aisément des données fournies par les capteurs installés sur les voitures connectées.
Objectifs : faciliter les démarches et personnaliser les offres
La démarche vise à aider ces professionnels à gérer plus efficacement les sinistres et à être en mesure d'indemniser plus rapidement les victimes, surtout dans un contexte de complexification croissante due à l'automatisation.
De plus, les consommateurs étant de plus en plus demandeurs d'offres d'assurance auto personnalisées, la possession des informations de conduite des utilisateurs permet aux compagnies de leur proposer des niveaux de couverture sur mesure.
L'on se dirige ainsi progressivement vers le système du « pay how you drive », qui consiste pour les assureurs à inclure le comportement de l'automobiliste au volant parmi les critères de calcul du montant de la prime.
La sécurité des données, un enjeu majeur pour les deux entités
Ce faisant, la FFA insiste sur la nécessité de respecter la sécurité des données, telle qu'imposée par les standards internationaux.
En effet, l'Association des constructeurs européens (ACEA), préoccupée par les risques de piratage, s'était montrée défavorable à l'ouverture de l'accès aux données des véhicules. Les deux partenaires se sont ainsi engagés à mettre en œuvre toutes les mesures de protection nécessaires.