Bien que les barèmes des assureurs pour 2019 ne soient pas encore officiels, la plupart d’entre eux annoncent des hausses très probablement supérieures à 2 %, voire 4 % chez certaines enseignes. Les majorations vont également différer en fonction des segments. Pour les compagnies, justifier un tel changement auprès du public devient de plus en plus complexe.

Assurance automobile et habitation : nouvelles hausses tarifaires prévues en 2019

Des hausses limitées pour l'automobile

Les propriétaires de véhicules sont les premiers concernés, les assureurs prévoyant de relever leurs tarifs de 1 % à 2 % en moyenne selon Facts & Figures et le cabinet de conseil Actuaris alors que les particuliers attendent au contraire un allègement de leur prime.

En effet, en facilitant la résiliation et le remplacement des contrats d'assurance auto, la réglementation a intensifié la concurrence sur ce marché, d'autant qu'il s'agit d'un produit d'appel. De plus, avec la récente adoption de la limitation de vitesse à 80 km/h, qui promet une réduction drastique du nombre d'accidents de la circulation, les conducteurs espèrent payer moins cher.


Malheureusement, les coûts de réparation, de plus en plus lourds, et les dépenses croissantes d'indemnisation des blessés sur les routes ne permettent pas cette révision à la baisse. Les compagnies vont donc devoir présenter des arguments imparables pour faire passer ce nouveau surplus.

Déjà, en 2017, ils avaient dû se contenter d'une augmentation de seulement un euro par rapport à 2016, le montant hors taxes de la cotisation atteignant 466 euros.

Une révision personnalisée dans l'habitation

S'agissant de l'assurance habitation, les évolutions seront plus marquées. Les taux de progression pourraient donc varier entre 0 et 5 % d'après les estimations de Facts & Figures, tandis qu'Actuaris anticipe une majoration comprise minimum de 2,5 à 3 %.

Les assureurs mettent en avant les effets dramatiques des catastrophes naturelles, qui ont porté le coût des réparations à un niveau record après le pic enregistré en 2009.

En effet, tout au long de l'année, les tempêtes et orages se sont succédé, accompagnés de grêle et de pluies violentes et provoquant de terribles inondations alors que le pays subit encore les conséquences de la sécheresse de 2016 et 2017.

Certains acteurs du secteur évoquent également les nombreux événements qui ne satisfont pas aux conditions de prise en charge qu'ils ont fixées dans leurs programmes de réassurance.