Dans l’Hexagone, un phénomène étrange progresse silencieusement, mais inlassablement depuis près de dix ans. L’épisode dépressif caractérisé (EDC) gagne du terrain et a atteint un niveau inquiétant l’année dernière, si l’on se réfère aux données récemment publiées par le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire). Une situation qui aurait un impact non négligeable sur le secteur professionnel.

Loin d'être qualifiée comme une simple déprime qui peut atteindre chaque individu, l'EDC va au-delà d'une crise ordinaire et passagère. Elle peut s'étendre sur une longue période et se manifester par des pensées morbides, des troubles du sommeil ou par une hausse ou une perte du poids.
Et d'après le BEH, la France est en train de subir les attaques de cette maladie. En effet, d'après le sondage effectué par ce baromètre auprès de quelque 25 319 individus, une personne sur dix serait atteinte de ce type de dépression. Les femmes en seraient les plus touchées et tout semble indiquer que ces manifestations seraient à l'origine d'un taux de plus en plus élevé des arrêts de travail.
Une progression inquiétante
En France, 9,8% des adultes entre 18 et 75 ans seraient actuellement atteints de l'EDC. Le BEH a même soutenu que :
« C'est deux points de plus par rapport à 2010, après une période de stabilité entre 2005 et 2010 ».
Parmi cette classe d'âge, ceux entre 18 et 44 ans en seraient particulièrement marqués, notamment les :
- Chômeurs ;
- Les adultes de 35 à 44 ans ;
- Les individus à faibles revenus ;
- Les couples touchés par une rupture conjugale ;
- Les étudiants.
Et là encore, il faudra mettre en exergue les femmes dont le pourcentage est élevé à 13% s'il avoisine les 6,4% auprès des hommes. Au bulletin épidémiologique hebdomadaire, d'en expliquer la raison :
« Le fait est que les hommes seraient moins enclins à admettre une dépression. Ils exprimeraient leur mal-être par le biais de troubles davantage extériorisés tels que les addictions ».
Une menace pour le secteur professionnel
En se référant au taux actuel des arrêts de travail causés par les épisodes dépressifs, il serait facile d'affirmer que l'EDC est une menace pour le secteur professionnel. En effet, ce phénomène en est responsable à hauteur de 35 à 45% si l'on tient compte des résultats du sondage mené par cet organisme auprès de 14 520 salariés, toutes activités confondues.
D'un autre côté, tout semble indiquer que la dépression est à l'origine de la croissance du nombre de patients internés dans un asile psychiatrique qui a atteint le seuil de 1,3 million d'individus entre 2010 et 2014. Dans ce sens, le BEH a également fait un appel solennel pour :
« La mise en place de dispositifs visant à faciliter le repérage, l'orientation et la prise en charge ».
Et en parlant de responsabilité, il serait plus judicieux de souscrire à un contrat d'assurance santé pour réduire les frais qui ne sont pas attribués à la Sécurité sociale. Il serait d'autant plus facile de découvrir l'offre la plus pertinente en procédant à un comparatif mutuelle.