En France comme dans d’autres pays, bien des mesures ont été prises pour dissuader les ménages de continuer à rouler en voiture à motorisation diesel. Cependant, les statistiques du mois de septembre 2018 montrent clairement que 36 % des ventes de voitures particulières ont encore concerné des modèles alimentés au diesel.

La France fait partie des pays qui se sont engagés à réduire massivement leur empreinte carbone, afin de protéger l'environnement. Comme les transports constituent une grande partie de ces émissions de gaz à effet de serre, plusieurs mesures concernent donc la mobilité.
Les voitures à motorisation diesel sont les plus pointées du doigt, compte tenu de leurs émissions élevées en CO2. Malgré la hausse du gas-oil, le malus écologique et autres mesures, le diesel continue à plaire en France. Les ventes des Renault Clio explosent, au même titre que celles des 206 et 207 HDi. Qui sont donc ces inconditionnels du diesel ?
Le diesel, plus résistant que prévu
Soucieuse de protéger l'environnement, la France s'est engagée dans une lutte contre les émissions excessives en gaz à effet de serre. Les transports sont alors dans la ligne de mire du gouvernement, particulièrement les voitures qui sont équipées de motorisations diesel.
Les prix à la pompe indiquent que le gas-oil est désormais plus cher que l'essence. Bientôt, les diesels ne pourront plus circuler en centre-ville. Les mesures dissuasives se multiplient, mais rien n'y fait : en septembre 2018, le diesel a encore représenté 36 % des ventes de voitures particulières en France.
Les SUV et ceux qui font de longs trajets pointés du doigt
En cherchant à connaître les raisons de ce succès persistant du diesel, la corrélation avec les ventes de SUV est plus qu'évidente. Il faut savoir que ces véhicules représentent aujourd'hui 1/3 des ventes de voitures neuves en France. Pourtant, la plupart de ces SUV sont équipés de moteurs diesel.
Par ailleurs, ceux qui doivent effectuer de longs trajets en voiture au quotidien ne jurent que par le diesel, pour des raisons de consommation de carburant. Le président des diésélistes en France, Fabrice Godefroy explique :
Cette motorisation reste pertinente pour les grands rouleurs qui font plus de 20 000 km par an. Et même avec un prix du gazole et essence au même niveau, on a toujours une consommation inférieure de 20 à 25 % avec un diesel, en comparaison avec une essence de même cylindrée.
Quid de la fiscalité et de l'assurance ?
Toujours selon M. Godefroy, la motorisation diesel convient particulièrement aux professionnels, notamment grâce aux avantages fiscaux qui en découlent :
Le diesel, c'est aussi le carburant des professionnels : il est encore largement favorisé fiscalement, avec une TVA récupérable à 100 % sur un utilitaire et à 80 % sur un véhicule léger. Le rééquilibrage avec l'essence ne sera effectif que dans quatre ans.
Concernant l'assurance auto, il n'y a pas de certitudes. Il faut recourir à un comparateur pour savoir si tel modèle est plus intéressant qu'un autre. Ceux qui estiment être mal assurés pourront alors toujours procéder à une résiliation assurance et souscrire une nouvelle, plus adaptée et moins onéreuse.