Une autre mesure vient s’ajouter au projet du gouvernement d’augmenter la prime à la casse pour réduire les émissions de polluants. Il s’agit du durcissement du malus écologique, voté récemment par l’Assemblée. Le texte prévoit notamment la diminution du seuil d’application du malus actuel de 120 g de CO2/km à 117g.

Le vote du durcissement du malus écologique traduit la volonté du gouvernement d'encourager l'achat de véhicules moins polluants pour précipiter la transition écologique qu'il souhaite mettre en œuvre. Étant donné que le texte consiste à abaisser le seuil d'application de la taxe pratiquée à l'heure actuelle, il concerne un nombre plus étendu de véhicules.
La nouvelle risque ainsi de déplaire à certains automobilistes. Par ailleurs, cette mesure divise l'Assemblée parce que des députés d'opposition estiment qu'elle se fait aux dépens du pouvoir d'achat des Français. En outre, le texte voté par les parlementaires préconise l'application du malus écologique sur les pick-up qui en étaient jusqu'à présent exemptés.
Des inquiétudes concernant le pouvoir d'achat
Il est indiqué dans le projet de loi de finances pour 2019 que :
« Le malus automobile définit une taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d'immatriculation des véhicules (…) à raison de leur émission de dioxydes de carbone ».
Selon les estimations, la nouvelle mesure devrait dégager 31 millions d'euros de recettes supplémentaires. Cette somme servira, entre autres, au financement de la prime à la conversion des vieux véhicules polluants. Toutefois, elle soulève des inquiétudes concernant le pouvoir d'achat des Français. Véronique Louwagie a déclaré :
« Demander aux Français de participer à la transition écologique ne doit pas sans cesse se faire au détriment de leur pouvoir d'achat ou d'un confort minimal afin de pouvoir se rendre à leur travail, de conduire leurs enfants à l'école ».
Plusieurs députés d'opposition ont ainsi demandé la suppression de la mesure, avançant également que l'accentuation du malus pénalisera les ménages les plus modestes.
Les taxes s'appliqueront désormais aux pick-up
Les députés ont aussi donné leur accord pour soumettre les pick-up au malus écologique. Jusqu'alors, ces véhicules étaient exonérés de cette taxe. C'est sans doute ce qui explique l'engouement pour ces modèles ces dernières années. En effet, 20 000 pick-up ont été vendus sur le marché français en 2017. Naturellement, la consultation de devis assurance, étape incontournable à toute souscription d'assurance automobile, a également fortement augmenté.
Devant l'essor du marché des pick-up, les constructeurs se sont mis à afficher dans leur catalogue des modèles de pick-up. Auparavant, ces voitures étaient considérées par l'État comme des véhicules utilitaires à usage professionnel du fait de leur important volume de chargement à l'arrière si bien qu'elles avaient échappé au malus écologique.