Tout renseignement portant sur l’état de santé d’une personne présente un caractère sensible. C’est la raison pour laquelle une autorisation préalable du ministère de la Santé est nécessaire pour avoir le droit de stocker et d’étudier les données de santé de la population. En tant qu’hébergeur exerçant sur le territoire français, Microsoft France vient d’obtenir l’approbation des autorités compétentes. Une aubaine pour les acteurs de santé souhaitant développer leurs logiciels informatiques.

Microsoft France dispose désormais d’un serveur labellisé pour sauvegarder les données de santé

Dans le secteur de la santé, la tendance est au regroupement d'établissements. En outre, de plus en plus d'acteurs se mettent à la transformation numérique. Cette révolution implique la mise en place de structures informatiques plus grandes, comme les data centers. Avec son label récemment obtenu, le géant américain Microsoft devient le tout premier hébergeur certifié.

Il est autorisé à accompagner les professionnels de santé dans leur réorganisation, de manière à optimiser leurs réseaux et à sécuriser leurs données. Il propose aux centres hospitaliers et aux organismes d'assurance de recourir au Cloud. Mais la multinationale n'en est pas à ses débuts. Grâce à sa plateforme Azure, les usagers peuvent, depuis de nombreuses années déjà, profiter de solutions d'hébergement.

Une certification obligatoire pour sauvegarder et exploiter les données

Parce que les données de santé constituent des informations confidentielles et particulièrement contraignantes, les serveurs qui les stockent doivent obtenir une certification de la part des autorités compétentes. D'ailleurs, les acteurs de santé n'échappent pas aux risques de cyberattaque. Pour ce faire, un audit préalable de l'agence française de la santé numérique est requis.


Après avoir obtenu l'agrément du ministère chargé d'appliquer les politiques de santé publique, l'hébergeur américain de données Microsoft a organisé une conférence de presse, le 6 novembre dernier. Pendant trois ans, ce dernier pourra mettre ses technologies au service des établissements de santé.

Instaurer une confiance mutuelle grâce au label

Grâce à la reconnaissance du ministère de la Santé, le spécialiste de l'informatique pourra gagner la confiance des professionnels de l'assurance (comparateur mutuelle, complémentaire…) et des services de soins. Les jeunes pousses investissant dans le secteur ne sont pas en reste.

En effet, l'ASIP évaluera, à l'aide d'un audit annuel, les performances de Microsoft, pour le plus grand soulagement des établissements hospitaliers. La capacité de sauvegarde et la disponibilité du réseau seront par exemple analysées.

Quand l'intelligence artificielle et le Cloud se mettent au service de la santé

De nombreux professionnels ont déjà signé avec le géant américain. Parmi eux figurent les centres hospitaliers urbains. Le groupement compte développer des dispositifs facilitant le travail collaboratif, comme le révèle le haut responsable des systèmes d'information, Laurent Treluyer.

Ad Scientiam entend également utiliser les services de Microsoft, de façon à pouvoir récolter et traiter une quantité massive de données de santé. Cette startup co-créée par Liouma Tokitsu a développé une application mobile permettant un suivi médical du patient à distance. Par exemple, l'outil déclenche une alerte quand une situation d'urgence se présente.