En France, le marché automobile continue de reculer. Les derniers chiffres mensuels communiqués par le CCFA révèlent une baisse de 1,5 % en octobre, en glissement manuel. Une correction attendue après l’envolée des ventes de véhicules neufs cet été en raison de l’entrée en vigueur de la nouvelle homologation WLTP le 1er septembre dernier.

Alors qu'une baisse de 12,8 % a été enregistrée sur le marché automobile français en septembre, on a constaté un net ralentissement de celle-ci en octobre. En somme, 173 802 voitures neuves ont été mises en circulation durant ce mois comptant 23 jours ouvrés, contre 22 l'année dernière. Certains constructeurs ont tout de même réussi à limiter les dégâts.
Chez PSA notamment, les livraisons ont progressé de 9,2 %. Par ailleurs, 1,836 million de véhicules neufs ont été immatriculés au cours des 10 premiers mois de l'année. Cette hausse (5,7 %) traduit davantage la réalité du marché dans l'Hexagone.
Moins de recul chez les marques françaises par rapport aux concurrents étrangers
En octobre, Citroën a progressé de 14,7 % et Peugeot de 8,3 % entraînant ainsi une augmentation des ventes de PSA. Les livraisons de Renault, Dacia et Alpine ont par ailleurs reculé de 3,4 %. En dépit de ce repli, on peut dire que la baisse est moins importante chez les constructeurs français que chez la concurrence étrangère dont les immatriculations ont chuté de 8,2 %.
Le groupe Volkswagen, notamment, a dégringolé de 23,5 % au cours de ce mois. Le premier importateur en France s'était attendu à ces résultats étant donné qu'il avait lui-même annoncé ne pas pouvoir conformer à temps nombre de ses modèles à la nouvelle norme WLTP.
Que change la nouvelle homologation ?
Entré en vigueur le 1er septembre dernier, le WLTP consiste à augmenter les valeurs d'émissions de CO2 pour les voitures neuves. Concrètement, les véhicules neufs doivent passer par des tests en laboratoire pour mesurer leur consommation de carburant ainsi que leurs rejets de CO2 et d'autres polluants tels que les oxydes d'azote.
Beaucoup plus stricte, cette nouvelle norme annonce une augmentation de 9,6 grammes de CO2 émis par kilomètre, contre les 8 grammes prévus en avril dernier. Si ses retombées en matière de fiscalité et d'obligations relatives aux gaz à effet de serre sont nettement prévisibles, ses effets sur les contrats d'assurance le sont moins. Dans le doute, il est préférable pour ceux qui envisagent d'acheter une voiture neuve de recourir à un comparateur assurance auto.
En juillet et août, prévoyant qu'ils ne pourraient plus commercialiser leurs véhicules à partir de septembre, certains constructeurs les ont cédés à des prix rabais. D'autres ont décidé de les faire immatriculer par leurs propres concessionnaires pour pouvoir les vendre ultérieurement.