Lorsque les médecins communiquent le diagnostic à leurs patients ou qu’ils les informent sur leurs droits en matière de couverture santé, ils usent parfois de jargon médical technique complexe. Le même jargon qui est utilisé par les employés de la sécurité sociale et de l’assurance maladie. Si bien que de nombreuses personnes se trouvent incapables de comprendre l’information transmise par leur médecin et n’ont qu’une compréhension limitée de leurs droits.

Le système de santé devrait penser beaucoup plus aux patients
La dernière interview donnée par Monique Cavalier après avoir quitté son poste de Directrice de l'Agence régionale de santé Occitanie a permis de dresser le constat suivant :
Les patients paraissent peu informés de leurs droits en matière de parcours de soins.
La première cause de cette méconnaissance est le jargon utilisé par le système de santé. Les praticiens ont tendance à user et abuser de termes difficilement compréhensibles par les non-initiés.
Ainsi, lorsqu'il s'agit de communiquer au patient les résultats des examens et analyses qu'il a effectués, ou de lui expliquer la couverture sociale à laquelle il aura droit, le professionnel de la santé devrait :
- faire l'effort d'être concis ;
- privilégier des termes moins savants et des phrases faciles à assimiler par leur interlocuteur.
Le patient se retrouve confronté au même problème lorsqu'il s'adresse à un agent de l'Assurance maladie ou de celui d'une compagnie d'assurance (mutuelles entre autres). Le vocabulaire technique utilisé par les employés de ces institutions, notamment par ceux qui sont chargés d'expliquer leur cas aux adhérents, est trop complexe et la communication a souvent du mal à passer.
Un sondage récent effectué par Opinion Way illustre cet état de fait. À l'heure actuelle, seuls 6 % des patients français affirment connaître leurs droits en matière de santé et 18 % se disent être dans l'ignorance totale.
Plus que le jargon, ce sont les soins eux-mêmes qui sont de plus en plus difficiles d'accès
Le phénomène ne concerne pas seulement l'Occitanie, il est généralisé. Partout en France, les soins sont de moins en moins facilement accessibles.
Mais dans cette région, la première cause demeure la disparition progressive des centres de soins de proximité.
Malgré une volonté certaine de les préserver dans de nombreuses localités, le manque de moyens rend leur fermeture inéluctable.
C'est d'ailleurs cette insuffisance de moyens qui est à l'origine de la fusion territoriale du Languedoc-Roussillon et du Midi-Pyrénées pour former l'Occitanie.
En effet, les départements de la première manquent cruellement d'infrastructures de santé de sorte que sa voisine a dû lui prêter main-forte.