Suivant son objectif de redonner aux Français du pouvoir d’achat, le gouvernement entend supprimer la taxe d’habitation. 80 % des contribuables seront bientôt exonérés du paiement de cet impôt. À terme, celui-ci est d’ailleurs condamné à disparaître étant donné que l'État envisage d’étendre la mesure à l’ensemble des Français. La nouvelle inquiète les maires des petites villes dans lesquelles la taxe d’habitation constitue 15 % du budget annuel.

La réforme de la taxe d’habitation suscite l’appréhension des petites villes

Même si l'Étata promis de compenser les pertes liées à la suppression de la taxe d'habitation, les élus des petites villes appréhendent la mesure. Cet impôt est en effet considéré comme un levier pour le financement des services proposés aux habitants.

Or, avec la montée rapide de la métropolisation, les besoins sont amenés à augmenter. Les élus craignent ainsi de ne plus pouvoir assurer aux habitants les mêmes services qu'auparavant.

Avant l'entrée en vigueur de la mesure, les collectivités locales devront se pencher sur une question précise : devront-elles réduire leurs investissements en raison de la suppression de la taxe d'habitation ?

Quels impacts pour les petites villes et quelles compensations ?

Laissant présager une éventuelle baisse du budget des communes, la réforme de la taxe d'habitation réjouit moins les élus que les particuliers. En effet, cet impôt représente en moyenne 26 % des ressources pour l'ensemble des communes françaises.


Quoiqu'une compensation intégrale avec une partie de la taxe foncière perçue sur le bâti dans les départements soit prévue par l'État, l'inquiétude monte au niveau des collectivités locales. Le président de l'APVF, Christophe Bouillon, a déclaré :

La suppression de la taxe d'habitation nous prive d'un levier de financement pour nos projets.

La taxe d'habitation s'avère d'autant plus essentielle pour les communes en raison du développement du phénomène de métropolisation. Les habitants, désireux de devenir propriétaires à moindre coût, sont davantage nombreux à s'installer dans les petites communes situées à proximité des grandes métropoles. D'après Betty Marcerou, directrice du développement des entreprises et du territoire à la Banque Postale :

Les maires doivent surinvestir pour offrir des services à leurs habitants et attirer les entreprises.

Pour les communes les plus petites, l'augmentation de la taxe sur le foncier semble le meilleur moyen pour obtenir une éventuelle hausse des recettes. Cependant, un tel relèvement n'est pas une pratique courante chez les élus. Ils étaient 68 % en 2017 à stabiliser le taux de leur taxe d'habitation. Cette année, ce chiffre est passé à 84 %.

L'assurance habitation et la taxe d'habitation

Souvent, lorsqu'il s'agit d'un premier logement, on n'est pas toujours forcément conscient de l'importance de se faire assurer et de prendre en compte la taxe d'habitation dans le budget annuel. Pour un locataire, la souscription d'une assurance habitation est obligatoire. Un propriétaire, quant à lui, n'est pas contraint d'en contracter.

Il est toutefois préférable de souscrire une couverture pour bénéficier d'une indemnisation en cas de sinistre. Pour un propriétaire comme pour un locataire, l'assurance multirisque est la formule qui permet de protéger un domicile et ses occupants de manière optimale.

Les offres étant toutefois nombreuses, il est recommandé de recourir à un comparateur assurance habitation.

Quant à la taxe d'habitation, il s'agit d'un impôt local dont le calcul est basé sur la situation géographique du logement, ses caractéristiques et la situation du propriétaire ou du locataire au 1er janvier de l'année d'imposition.