Ayant eu du mal à décoller, le dossier médical partagé (DMP) est désormais disponible à tous les Français. Une nouvelle tentative qui s’annonce plus prometteuse que les précédentes. En effet, certains leviers, consistant à impliquer tant les patients que le personnel médical, seront mobilisés en vue de parvenir cette fois-ci à la réussite du projet.

Le DMP prend son envol pour enfin parvenir à sa réussite

La généralisation du carnet médical numérique promet de donner un coup de pouce aux professionnels médicaux dans le cadre de leur fonction. En effet, simplifier le partage des données favorise un suivi plus fluide des dossiers de santé des patients. De plus, cette initiative permettra d'éviter certains risques liés à des pratiques peu recommandables dans le parcours de soins.

Tous les intervenants sont alors invités à s'impliquer dans la démarche. Le but est de parvenir à atteindre les 40 millions de DMP ouverts d'ici cinq ans. Les autorités en vigueur décident ainsi de passer par certaines formes d'incitation financière en vue de mobiliser un maximum d'acteurs.

Des atouts considérables

La généralisation du DMP vise à favoriser le partage des données de santé de tout un chacun aux professionnels médicaux. En effet, le dispositif englobe toutes informations liées aux parcours de soins des patients comme les résultats d'examens, par exemple, ou les comptes rendus à l'issue d'un séjour dans les hôpitaux.


Ainsi, il est plus simple de suivre le parcours des personnes nécessitant des interventions sur le long terme. Cela concerne notamment les femmes enceintes, les seniors ainsi que ceux affectés par une maladie chronique.

En outre, les risques d'effets secondaires liés à l'interaction médicamenteuse ou aux traitements répétitifs pourront être réduits. Et ce, grâce à l'alimentation fréquente de ces carnets numériques.

Dans le cas du respect de la confidentialité des documents, seuls les médecins traitants y ont accès. Tout en sachant que le détenteur lui-même peut occulter des rapports qu'ils ne souhaitent pas rendre publics, voire bloquer l'accès de certaines données à certains pratiquants.

Parvenir au succès escompté

La contribution de tous les concernés est suscitée dans le but d'enfin réussir cette étape, à commencer par les patients. Désormais, ces derniers auront la possibilité de créer eux-mêmes leurs carnets de santé numérisés. Pour ce faire, il suffit de se rapprocher du personnel de la caisse d'assurance maladie, ou encore des pharmaciens.

Ceux-ci profitent d'ailleurs d'une commission de 1 euro pour chaque création de dossiers. Les médecins, quant à eux, ne bénéficient pas du même avantage. Pourtant, la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) plaide pour une incitation financière similaire afin d'uniformiser les actions. Selon l'organisme, cette initiative participera au succès de la nouvelle généralisation.


Du côté de l'Assurance maladie, les historiques de remboursements, que ce soit pour les achats ou les actes médicaux, seront automatiquement renseignés dans le dispositif.

Au total, les autorités concernées prévoient de dépenser 15 millions d'euros par an au minimum dans le cadre de ce projet. Ce qui devrait favoriser l'atteinte des 40 millions d'ouvertures attendues depuis le lancement de cette technologie innovante. Pour le moment, la barre n'est près d'être franchie (à seulement 1,9 million d'inscriptions). Et même si quelque 300 000 documents ont été créés depuis juillet.