Vendredi dernier, le projet de loi ayant pour but de rembourser entièrement certains équipements comme les prothèses dentaires et auditives ainsi que les lunettes a été officiellement adopté. La crainte d’une hausse des tarifs s’est rapidement fait sentir. En effet, une augmentation handicapera de nombreux patients, notamment les seniors qui sont plus nombreux à utiliser ce type d'appareils.

Le reste à charge zéro va directement impacter les complémentaires santé

Des incertitudes concernant la réaction des complémentaires

Cette nouvelle mesure a déjà été critiquée, car elle ne s'adresse qu'à ceux qui ont souscrit à une mutuelle santé complémentaire.

Cependant, il s'agit d'une avancée importante, puisque jusqu'à présent, de nombreux particuliers ne se sont pas fait soigner à cause du reste à charge qui était trop élevé.

La grande question que la plupart des gens se posent est l'impact que cela va avoir sur le tarif des contrats de santé. En effet, ce changement va entraîner une hausse conséquente du coût des prestations.

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, se voulait toutefois rassurante.

« Ce surcoût pourra facilement être supporté par les complémentaires si elles font plus attention à leurs frais de gestion, qui est particulièrement excessifs ».

A-t-elle expliqué.


De plus, le montant représente à peine 1 % de leur budget annuel, alors que leurs tarifs augmentent en moyenne de 2 % chaque année.

Le gouvernement leur a ainsi enjoint de ne pas répercuter ce coût additionnel sur leurs prix.

Un doux rêve pour de nombreux analystes

De récentes études et enquêtes d'opinions montrent que la population ne croit pas au fait que cette mesure va pouvoir s'appliquer sans que les mutuelles augmentent leurs tarifs.

Ainsi, certaines personnes interrogées s'attendent à une hausse d'au moins 7 %, ce qui représentera une différence importante pour de nombreux patients et qui marginalisera encore plus ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir ce type de couverture santé.

Pourtant, le gouvernement a déclaré que

« L'ensemble des professionnels du secteur s'était engagé à ne pas répercuter le surcoût de la réforme sur leurs prestations ».

Emmanuel Macron a ajouté qu'il n'avait

« Aucune raison de douter de cet engagement ».

Cependant, les experts ne croient pas à ces déclarations de bonne intention, car ils savent bien que les complémentaires santé ont aussi des objectifs de rentabilité à respecter.