Quelques jours seulement après que la marche « Nous Toutes » a été organisée dans toute la France, des chiffres sur les féminicides ont été révélés au grand jour. En effet, une femme décède tous les trois jours, à cause de la violence conjugale. Y sont également inclus les cas impliquant l’ex-partenaire de vie. C’est ainsi qu’un portail de signalement a été instauré sur Internet, sous l’égide de la ministre de la Justice.

Un portail de signalement pour les victimes de violence conjugale

Alors que la vague « Me Too » a permis d'augmenter de 23 % les cas de signalement de violences sexuelles aux autorités, le mouvement « Nous toutes » vient à nouveau ébranler les consciences. L'objectif est d'inciter les femmes qui ont témoigné à intenter une poursuite judiciaire et donc à assurer leur protection, avant qu'il ne soit trop tard.

Toujours est-il que le nombre de femmes assassinées à l'occasion d'une dispute de couple a progressé. En 2017, il est de 130, contre 7 de moins en 2016. Alerté par les données, le ministre de l'Intérieur se dit prêt à lutter contre les violences existant au sein des ménages, d'où la création d'un portail de signalement sur la toile.

En plus d'être accompagnées dans toutes les étapes de la procédure, les victimes bénéficient d'un suivi psychologique.


130 femmes ont perdu la vie après avoir été violentées par leur compagnon

Dans le cadre d'une conférence de presse, la Secrétaire d'État auprès du chef du gouvernement, qui s'occupe de l'égalité entre les deux sexes a avancé quelques chiffres sur la violence conjugale. 247 personnes en sont mortes en 2017. Parmi les victimes, on recense surtout des femmes (130), qu'il s'agisse d'un couple officiel ou non.

Ces informations ont été divulguées deux jours après la marche organisée la veille de la journée internationale consacrée à l'éradication de la violence à l'encontre des femmes. C'était le 24 novembre dernier, à l'occasion de laquelle près de 50 000 personnes ont répondu présentes.

Il est désormais possible de déposer une plainte en ligne

Aujourd'hui, tout se fait en ligne : achat, souscription d'une assurance obsèques, ouverture d'un compte bancaire... Désormais, le virage numérique sert aussi des causes sociales.

Si la dénonciation des violences subies par les femmes se démocratise sur les réseaux sociaux, le gouvernement vient d'ériger un portail de signalement en faveur des femmes violentées. Il est accessible depuis le site officiel du service public.

Ce portail permet de discuter avec des agents de la gendarmerie ou de police préalablement formés au traitement des cas de violence. À l'image d'une plateforme de chat, le dispositif est disponible tous les jours, 24 heures sur 24.


Des hommes et des enfants parmi les victimes

Si 16 hommes ont perdu la vie après avoir subi des violences conjugales en 2017, 109 femmes ont succombé à leurs blessures après avoir été agressées par leur conjoint ou leur ex-époux. C'est ce que révèle une enquête effectuée sur tout le territoire français et portant sur les morts violentes dans le couple.

Quand les auteurs des agressions perdent le contrôle, il arrive que les enfants du couple comptent parmi les victimes. Justement, 11 enfants ont été tués en même temps que l'un des parents. Dans certains cas, les enfants (14) meurent pendant que le père ou la mère échappe au pire.