La FFA a émis son désaccord concernant l’éventualité d’une augmentation de la part des assureurs dans le financement du FGAO prévue par une réforme du projet de loi de finances 2019. Le président de cet organisme juge cette décision inopportune et réclame la reprise des discussions avec le gouvernement avant la mise en application de cette nouvelle disposition.

Les cotisations autos pour l’année 2019 pourraient être plus chères pour les assurés

Les charges supportées par le FGAO sur le poste auto vont être doublées

Pour rappel, l'État demande que 25 % du financement des accidents de la route en lien avec des personnes non couvertes soient à la charge des assureurs.

Jusqu'ici, cette contribution se limite à 12 %, ce qui a permis à ces professionnels d'afficher des tarifs abordables pour les assurances auto.

Cette hausse va obligatoirement se répercuter sur les cotisations des affiliés pour 2019.

, selon toujours le président du FFA. En effet, les compagnies n'ont pas d'autres choix étant donné que leurs résultats techniques sont déficitaires depuis quelques années.


L'augmentation de leur contribution n'est pas adaptée à la situation, d'autant plus qu'il n'est pas convenable, voire injuste, de pénaliser ceux qui cotisent pour indemniser les victimes d'accidents non assurées, prises en charge par le FGAO.

L'argument invoqué par le gouvernement n'est pas rationnel

La Fédération française de l'assurance rejette en bloc la raison avancée par les autorités pour défendre cette réforme.

Elle s'appuie en effet sur le fait que le montant de cette taxe est insignifiant par rapport aux volumes d'affaires générés par la prime versée par les automobilistes.

Les compagnies d'assurance ont déjà du mal à faire face à toutes leurs obligations avec le chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros réalisé au cours de l'année 2016. L'ajout d'une autre taxe qui s'élève en tout à 33 millions d'euros n'est pas nécessairement pertinent.

De plus, ils estiment que « l'augmentation des tarifs ne fera que décourager les personnes non couvertes à ne pas souscrire une assurance pour leurs véhicules ». Il est alors préférable de résoudre le problème en cherchant à expliquer les raisons qui les poussent à ne pas y recourir.