Jusqu’au 30 novembre dernier, motos et scooters pouvaient circuler librement à Madrid et Barcelone. Désormais, arpenter les rues de ces villes avec un deux-roues s’avère plus difficile. L’association espagnole des motards a indiqué que Madrid élargira ses actuels APR, ces zones sur lesquelles les non-résidents ne peuvent pas conduire, à un grand APR qui englobe le centre-ville.

Barcelone et Madrid ont mis en place de sérieuses restrictions de circulation concernant les deux-roues

Ceux qui veulent parcourir les rues de Madrid ou de Barcelone lors d'un voyage d'agrément peuvent se heurter à la nouvelle réglementation sur les deux-roues en vigueur dans ces villes. À Madrid notamment, un nouvel APR a été mis en place. Le centre-ville sera pratiquement couvert par celui-ci.

Par ailleurs, pour réduire la pollution dans la capitale, les limites de vitesse sur les routes y menant ont fait l'objet d'un abaissement. Le quotidien s'annonce donc compliqué pour les usagers de deux-roues espagnols.

Il faut savoir que près de 32?250 personnes à Madrid utilisent une moto ou un autre engin motorisé à deux-roues pour se rendre chaque jour à leur travail.
Or, sur les 350.164 motos et les 94.113 cyclomoteurs enregistrés dans la capitale, on ne compte pour l'instant que 1.625 motos électriques et 897 cyclomoteurs électriques.

Quels sont les changements apportés par la nouvelle réglementation ?

Les personnes qui résident dans le centre-ville de Madrid sont autorisées à faire entrer leur véhicule dans cette zone. Toutefois, elles ne peuvent les garer que dans leur propre quartier. Les non-résidents, eux, peuvent s'introduire dans l'APR à condition que leurs deux-roues portent des étiquettes énergie CERO ou ECO.

Quant à ceux dont les véhicules affichent une étiquette B ou C, ils ne peuvent y pénétrer que pour se garer sur une place de parking publique ou privée.


Les véhicules enregistrés avant l'année 2003 sont par ailleurs totalement interdits dans le centre-ville de Madrid. Pourtant, l'immatriculation de 38,79 % des motos répertoriées dans la capitale a été réalisée avant le 1er juillet 2003. Les deux-roues recensés ultérieurement à cette date ne peuvent s'introduire dans la zone qu'entre 7h et 22h.

En outre, les personnes surprises à conduire un deux-roues à moteur ne disposant pas de la vignette environnementale adéquate seront sanctionnées d'une amende de 90 euros.

Le stationnement sur les trottoirs n'est plus autorisé

La vérification de la vignette environnementale est généralement effectuée à l'occasion d'un contrôle routier. Au cours de celui-ci, le motard devra aussi présenter son attestation d'assurance deux roues.

Ce document, également appelé carte verte, prouve que l'assurance du conducteur est en règle et lui permet de conduire son véhicule en toute légalité. Si le motard n'est pas capable de présenter son attestation d'assurance, il devra s'acquitter d'une amende.

La nouvelle réglementation limite également le stationnement des deux-roues sur les trottoirs. Or, seulement 6 500 places de parking sont réservées à ces véhicules à Madrid. Étant donné que 32?250 utilisateurs de deux-roues circulent chaque jour dans la capitale, rien d'étonnant à ce que la mesure ne soit pas bien accueillie. Selon la Fédération européenne des associations de motocyclistes, les deux-roues devraient être considérés comme des solutions de mobilité car ils participent au désengorgement des villes. En effet, ces véhicules ne restent pas coincés dans les embouteillages.