Un an après sa campagne de sensibilisation auprès des salariés en ce qui concerne les douleurs dorsales, la Sécurité sociale revient sur la question, s’adressant cette fois aux employeurs. Il se trouve en effet que ces derniers sont directement touchés, non pas par la lombalgie, mais plutôt par les différents problèmes qu’elle engendre.

Un an après sa campagne de sensibilisation auprès des salariés en ce qui concerne les douleurs dorsales, la Sécurité sociale revient sur la question, s'adressant cette fois aux employeurs. Il se trouve en effet que ces derniers sont directement touchés, non pas par la lombalgie, mais plutôt par les différents problèmes qu'elle engendre.
En France, les fréquences d'arrêts de travail affichent une tendance haussière depuis quelque temps. Différentes raisons en seraient la cause, mais une plus que d'autres est parvenue à capter l'attention de la Sécurité sociale à maintes reprises : la lombalgie.
La source principale de cette maladie serait directement liée au travail. Ainsi, la Sécu tient à avertir les entreprises quant à l'impact de ce problème qui ne prétend rien de positif tant sur plan financier qu'au niveau de la productivité. Et comme ce qu'il a accompli ultérieurement à l'égard des employés, cet organisme tient également à sensibiliser les pourvoyeurs d'emploi à adopter certaines mesures préventives.
La lombalgie coûte cher aux entreprises
Dans l'Hexagone, la lombalgie est un élément majeur dans la croissance des arrêts maladie en représentant à elle seule un taux élevé à 30%.
Il faut croire que ces interruptions ne sont pas sans impacts négatifs si l'on croit les chiffres publiés récemment par Le Figaro.
En effet, ce pourcentage est l'équivalent de 57 000 emplois à temps plein perdus ou de 12,2 millions de jours de travail évaporés. Tout cela pour dire que les douleurs dorsales coûtent cher aux entreprises qui y perdent plus d'un milliard d'euros. Ce serait aussi le cas pour la Sécurité sociale qui doit contribuer à hauteur de 661 millions d'euros en matière de prise en charge.
La lombalgie n'est pas une fatalité
Une enquête menée par BVA, en mai dernier, a permis de constater que quatre employés sur cinq auraient été déjà touchés par la lombalgie pendant ou après les heures d'activité. Ce baromètre tient même à préciser que la part de ce mal de dos dans les maladies professionnelles et les accidents du travail est loin d'être négligeable notamment pour cinq secteurs. Soit :
- 31% pour l'aide et soin à la personne ;
- 28% pour le transport et la logistique ;
- 25% pour le commerce ;
- 21% pour les déchets ;
- 19% pour le bâtiment.
De son côté, la Sécurité sociale est également consciente que les douleurs dorsales s'attrapent, pour la plupart des cas, en milieu professionnel. Ce qui l'incite d'ailleurs à sensibiliser les employeurs à adopter certaines mesures outre que l'assurance maladie obligatoire.
La Sécu propose par exemple la mise en place d'équipements adaptés au port de charges ou à la manutention. La réorganisation des tâches est également conseillée sans parler de l'ajustement du poste de travail ou des séances régulières visant à informer les salariés quant aux moyens existants visant à réduire les risques.
Et pour encourager encore plus les concernés, cet organisme a même tenu à préciser que :
Le mal de dos au travail n'est pas une fatalité.