Les médecines alternatives connaissent un succès grandissant auprès des Français. Afin de contribuer à une meilleure santé de leurs clients et améliorer la prévention des risques, de plus en plus de compagnies d’assurance incluent la prise en charge des médecines douces dans leurs contrats. Sur un marché très concurrentiel, ce type de garantie représente un argument de taille.

Généralisation de la prise en charge des médecines douces
Les soins alternatifs à la médecine conventionnelle font un nombre croissant d'adeptes en France, mais ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Soucieux d'aider leurs clients à « vivre mieux », comme l'annonce Alan, la majorité des assureurs traditionnels et digitaux incluent les médecines douces dans leurs contrats.
Depuis plusieurs années, des enseignes telles que Swiss Life, Alan, la Mutuelle familiale d'Île-de-France (MFIF) ou encore d'Eovi MCD remboursent différents types de prestations à leurs adhérents. Suivant les traces des pionniers, Allianz, et même la Mutuelle générale de l'Éducation nationale intègrent dans leurs gammes de solutions des garanties pour « se soigner autrement ».
Selon certains professionnels du secteur, « cette évolution est également due à la mise en place du contrat responsable ». En effet, ce nouveau poste de dépenses a bénéficié chez quelques assureurs des économies réalisées sur le plafonnement des remboursements des dépassements d'honoraires.
Des paniers de soins au contenu variable
La méditation, l'ostéopathie ou encore la sophrologie font partie de ces disciplines désormais couvertes par les complémentaires santé, tandis que d'autres, comme l'étiopathie, dont la validation empirique est jugée insuffisante, sont encore exclues.
Allianz France rembourse aussi les consultations des ergothérapeutes et des psychomotriciens, aussi bien dans ses garanties individuelles que collectives, au motif que ces prestations contribuent notamment au bien-être au travail, un sujet devenu crucial.
Si les assureurs s'accordent sur la définition des médecines alternatives, le contenu du panier de soins varie notablement d'un établissement à l'autre. Le manque de lisibilité entraîne d'ailleurs de la confusion chez les assurés, qui consultent parfois des professionnels non répertoriés sur la liste des praticiens conventionnés.
Un plafonnement pour éviter les abus
Représentant une réponse pertinente aux particuliers en matière de consommation médicale préventive, les forfaits incluant les médecines douces permettent aux assureurs de se différencier et de fidéliser leurs adhérents.
Pour autant, afin d'éviter les abus, le niveau de prise en charge dans les mutuelles santé est plafonné, d'autant que le risque de dérive sectaire est bien présent en l'absence d'encadrement strict des thérapies alternatives.
Du fait de ces restrictions, malgré une demande en hausse, seul un assuré sur dix consomme l'intégralité de son enveloppe (entre 150 euros et 200 euros). Pour l'heure, le budget de ce poste reste par conséquent inférieur à 4 %.