En janvier 2018, la France compte 67,2 millions d’habitants dont près de 16 millions sont des fumeurs. Un nombre aussi élevé n’est pas passé inaperçu auprès du gouvernement. Ce dernier y voit une situation alarmante qu’il faudra endiguer, voire réduire à néant en adoptant certaines mesures qui semblent porter leurs fruits.

La politique gouvernementale visant à réduire le nombre des fumeurs semble efficace

Dans l'Hexagone, le nombre de fumeurs qui ont décidé de mettre un terme à leur addiction évolue entre 400 000 et 500 000 chaque année. D'ailleurs, parmi les 16 millions d'individus qui ont l'habitude de fumer, plus de la moitié (58%), ont manifesté leur envie d'y mettre un terme.

C'est dans ce sens que le pouvoir public travail depuis quelques années en cherchant les moyens les plus efficaces pour les aider. Et dans le cadre de son combat contre le tabagisme, il faut croire que la mesure visant à renforcer le remboursement des substituts nicotiniques qu'il a adopté en mai dernier est un succès.

Des signes encourageants

Depuis la dernière réforme du remboursement des substituts nicotiniques, des signes encourageants se sont manifestés.


Pour preuve, les professionnels médicaux ont enregistré une hausse significative du nombre d'ordonnance qu'ils délivrent ces cinq derniers mois. Soit une croissance de 66% par rapport à l'année dernière qui n'a pas manqué de susciter l'étonnement d'Aurélie Lermennier-Jeannet, de l'Observatoire des drogues et toxicomanies qui s'est exclamé en ces termes :

C'est un record, on n'avait jamais eu un nombre aussi élevé de personnes bénéficiant d'un traitement d'aide à l'arrêt.

Mais les choses ne s'arrêtent là puisque le marché du tabac a également connu des bouleversements quelque peu inhabituels. Les fumeurs auraient changé de tendance en délaissant progressivement leurs vieilles habitudes pour se tourner petit à petit vers les produits de substitution. D'après France Info, ils sont désormais 300 000 à en acheter chaque mois. Et leur objectif principal serait d'essayer d'arrêter de fumer.

Une mesure efficiente

Si la lutte contre le tabac démontre actuellement des signes encourageants, c'est essentiellement, grâce à une mesure efficiente que le gouvernement a adopté en mai dernier. En effet, l'exécutif a misé sur le remboursement des substituts nicotiniques pour obtenir de meilleurs résultats en y apportant quelques modifications. Entre autres :

  • La suppression du plafond annuel de 150 euros afin de garantir une prise en charge illimitée ;
  • L'adhésion des fumeurs dans le système du tiers payant afin de les éviter à payer à l'avance leur consommation.

Aussi, il faut préciser qu'actuellement les produits anti-tabac sont remboursés à hauteur de 65% par la Sécurité sociale. Et ce, depuis 28 mars 2018. Mais pour l'heure, seuls 40% d'entre eux sont pris en charge si la totalité doit attendre la rentrée 2019. À Agnès Buzyn, ministre de la Santé d'affirmer :

Cette prise en charge permet à tous les patients l'accès à ces traitements de substitution, y compris aux plus modestes.

Quoi qu'il en soit, de nouveaux dispositifs sont attendus puisque l'État prévoit le remboursement intégral des produits anti-tabac et la hausse du prix du paquet de cigarettes. Certains individus espèrent l'intégration de ce système à la mutuelle obligatoire.