Dans trois ans, les industriels du secteur de l’automobile devront probablement intégrer des systèmes d’assistance à la conduite aux nouveaux modèles. Parmi ces dispositifs figurent le régulateur de vitesse ou l’outil de freinage automatique d’urgence. Les dispositions qui régissent leur usage pourront être adoptées par les élus de la Chambre européenne dès les premiers mois de l’année prochaine.

Bientôt de nouvelles technologies à embarquer dans les véhicules immatriculés en Europe ?

Il y a quelques années, les dispositifs embarqués visant à assurer la sécurité des automobilistes et des piétons ont émergé. La Commission européenne indique qu'ils ont fortement contribué à la réduction du taux d'accidentologie.

Néanmoins, les normes portant sur la sécurité générale sont restées inchangées depuis 2009. Il en sera autrement dans les prochaines années, d'autant plus que le Conseil européen s'est penché sur le sujet le 29 novembre dernier.

Un projet de règlement est en cours d'élaboration. Il vise à rendre obligatoire l'installation des systèmes d'aides à la conduite pour les quatre-roues nouvellement immatriculés. Si tout se passe comme prévu du côté des ministres européens de l'Industrie, la réglementation des SUV sera similaire à celle que doivent suivre les conducteurs de véhicules légers.

Répandre l'usage des dispositifs d'aide à la conduite pour assurer la sécurité des usagers de la route

Afin de rendre la circulation sur la voie routière moins dangereuse, la Commission européenne veut démocratiser l'utilisation des technologies embarquées servant d'aide à la conduite. Si les véhicules sont censés être équipés d'un dispositif e-call depuis le mois d'avril 2018, la liste des systèmes à intégrer aux voitures s'allongera obligatoirement.


Les fabricants européens d'automobiles sont favorables à l'application éventuelle des nouvelles mesures dans leur ensemble.

De nombreux outils d'aide à la conduite à intégrer

Quand un automobiliste consulte un devis assurance, il constatera que les véhicules dotés de dispositifs d'assistance à la conduite sont particulièrement plébiscités par les assureurs. En effet, une réduction sera appliquée sur la prime d'assurance. Qu'en sera-t-il lorsque l'installation de ces systèmes intégrés sera rendue obligatoire ? En tout cas, le règlement prendra effet en 2023 au plus tard.

Nombreux sont les outils que le conducteur d'un pays membre de l'Union européenne devra installer dans son véhicule pour pouvoir rouler en 2022. Ils consistent à :

  • éviter de dévier involontairement de la trajectoire ; 
  • prévenir les cas d'accident dû à l'endormissement au volant ; 
  • réguler la vitesse afin de maintenir une certaine distance de sécurité avec l'engin qui précède ; 
  • pallier les risques de collision grâce au freinage d'urgence ; 
  • s'assurer de la bonne pression des pneus avant d'emprunter la route ; 
  • renforcer la sécurité des occupants de la voiture en l'équipant de ceintures de sécurité innovantes.

Bientôt des éthylotests plus faciles à installer ?

Outre ces mesures, les normes régissant les pare-chocs seront aussi revues afin que les conducteurs de vélos ne passent sous les roues d'une voiture lorsque cette dernière les heurte. Les bus et les poids lourds, en revanche, devront être munis d'un outil qui détecte automatiquement le passage d'un piéton.

Concernant les éthylotests, ces outils dans lesquels le conducteur doit souffler avant le démarrage du moteur, ne feront pas partie des dispositifs que les constructeurs devront intégrer aux véhicules. Néanmoins, les ministres de l'Union européenne continuent de mettre la pression aux industriels en leur proposant de réduire les coûts et de rendre leur installation davantage pratique.