Instaurée le 15 septembre dernier, la téléconsultation tend à se démocratiser. C’est ainsi que l’Assurance maladie a pactisé avec le groupement des syndicats des professionnels qui exercent en officine. Un avenant a été établi le 6 décembre dernier. En effet, les pharmacies jouent un rôle important dans le développement de cette activité, sachant que l’étendue de leur réseau permet d’entretenir une relation de proximité avec les habitants.

Les professionnels des officines parmi les nouveaux acteurs de la téléconsultation

En France, les ruraux peinent à accéder aux soins médicaux parce que les professionnels de santé désertent les campagnes. En zone urbaine, les salles d'attente des spécialistes se remplissent jusqu'à saturation. La demande s'intensifie davantage pendant que l'offre de soins se raréfie.

C'est la raison pour laquelle un avenant conventionnel a été conclu entre les représentants des pharmaciens et le groupement des Caisses nationales d'assurance-maladie (Cnam). Ce document met en évidence les conditions dans lesquelles les pharmaciens sont censés offrir des actes de téléconsultation. Il s'agit de la suite logique de l'avenant relatif à la convention médicale sur la médecine à distance.

Quand les pharmaciens contribuent à l'amélioration de l'accès aux soins médicaux

Régie par la loi HPST du 21 juillet 2009, la télémédecine regroupe une myriade d'activités dont la téléconsultation. Il s'agit pour un professionnel de santé de consulter un patient à distance avec ou sans l'aide d'un autre acteur du secteur.


C'est actuellement au tour des pharmaciens d'avoir l'opportunité de réaliser virtuellement des actes de consultation. Ainsi, l'accès aux soins sera amélioré.

Une consultation respectueuse du parcours de soins

Selon la convention pharmaceutique dont l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) a été signataire, les actes de consultation par les professionnels du médicament doivent obéir à certaines formalités. En effet, les échanges effectués par vidéoconférence entre le patient et le pharmacien doivent rester confidentiels. Un espace doit être aménagé à cet effet.

Concernant la prise en charge, qui est réalisée à l'aide de la station VisioCheck, elle se conforme au parcours de soins du patient. La téléconsultation se veut non seulement sécurisée, mais encore complète, grâce à des outils médicaux adaptés, comme par exemple l'otoscope connecté.

Des actes remboursables

À la suite de l'accord conclu entre l'Assurance maladie et les représentants des professionnels de soins, les actes de téléconsultation font l'objet d'un remboursement par la Sécurité sociale. La procédure de prise en charge est la même que pour les visites classiques.

Outre l'argent que le pharmacien gagne en fonction de la quantité de téléconsultations qu'il aura effectuées, il touche également un revenu annuel. Une somme de 1 225 euros lui est versée durant la première année d'exercice afin qu'il puisse se procurer les équipements matériels adaptés, en guise de participation forfaitaire. Durant les années suivantes, les versements s'élèvent à 350 euros.