Pour la plupart des Français, la mauvaise santé ne se résume pas à la fréquence des consultations chez le médecin. En plus des enjeux environnementaux, ils estiment que le bien-être mental et la qualité de la relation entretenue avec les proches contribuent à la bonne santé de tout un chacun. Il reste à savoir ce qu’ils pensent de l’accès aux soins en général. AG2R a réalisé une enquête à ce sujet, en partenariat avec Harris Interactive.

Nombre de ménages français (44 %) auraient opté pour l'automédication s'il fallait traiter une pathologie de gravité moyenne, dans le cas où le professionnel de santé n'est pas accessible dans l'immédiat. La téléconsultation (16 %) est la dernière solution qui leur viendrait à l'esprit. Néanmoins, la population reconnaît que les dispositifs numériques peuvent aider les patients atteints de maladies chroniques dans le cadre de leur vie quotidienne.
Elle est également consciente de leur rôle dans la prise en charge des patients souffrant de dépendance et des personnes à mobilité réduite. Cependant, les Français estiment que l'accès aux soins n'est pas équitable. Par exemple, les maladies professionnelles ne sont pas correctement traitées, selon 60 % d'entre eux. Les cas de burn out et de bore-out le sont encore moins.
Quelles sont les pathologies les mieux traitées ?
En phase avec leur temps, les sujets interrogés pensent être plutôt mieux informés qu'il y a une décennie sur les troubles psychologiques (69 %). Il en est de même pour les soucis de santé afférents à l'activité professionnelle (56 %) et aux problèmes d'addiction (58 %).
Toutefois, les avis divergent à propos de l'accès au traitement des pathologies et des troubles addictifs. L'étude a été réalisée auprès de 1 000 Français entre le 6 et le 8 novembre dernier.
Des patients atteints de maladies chroniques parmi les mieux suivis
Parmi les maladies qui sont, grâce à l'assurance santé, bien prises en charge actuellement figurent les affections chroniques (70 %) selon les Français sondés. Les pathologies dissociées de l'activité professionnelle sont également inclues (64 %) dans la liste. Les problèmes d'addiction relevant de la question de santé publique comme la dépendance à l'alcool (57 %) et au tabac (61 %) sont également bien traités.
La population ne s'oriente pas prioritairement vers les outils numériques lorsqu'elle rencontre quelques difficultés à bénéficier des soins. Mais elle souhaite que l'e-santé puisse profiter aux personnes atteintes de maladies chroniques et au personnel accompagnateur. Elle soutient le développement des outils suivants :
- objets connectés visant à surveiller l'état des patients (78 %) ;
- système permettant de centraliser les dossiers médicaux (90 %) ;
- dispositif d'alerte des proches en cas d'urgence (91 %).
Quand les victimes de burn out peinent à être accompagnées
Alors que l'heure est à la digitalisation, les personnes souffrant de troubles addictifs liés aux nouvelles technologies sont mal suivies selon la grande majorité des intervenants. C'est par exemple le cas de l'addiction au smartphone (78 %) et aux jeux vidéo (75 %).
De même, les personnes se plaignant de dépression relative à l'épuisement professionnel (69 %) ou rencontrant des soucis de santé en raison du stress au travail sont mal accompagnées. Les douleurs physiques qui trouvent leur origine dans les conditions de travail (57 %) ne sont pas non plus traitées comme il se doit, selon la population sondée.