Les acteurs en complémentaires santé sont victimes d’un changement perpétuel. Les assurés, les entreprises et l’État sont tout aussi concernés. Aux dernières nouvelles, le fameux reste à charge zéro ravit les bénéficiaires. Néanmoins, cela n’a pas fait bon ménage auprès du ministère de la Santé et des professionnels du secteur.

La réforme réalisée et négociée par toutes les parties prenantes de l'assurance a des répercussions au niveau du tarif et des services procurés. Pour ce qui est des services, il est clair que le reste à charge zéro est un avantage dont les assurés jouissent disposent.
Par contre, le remboursement intégral implique, apparemment, une hausse des prix pour le cas des complémentaires. Ce qui est loin d'être acceptable si l'on se fie au point de vue de la ministre Agnès Buzyn. Reste à savoir si ce changement a effectivement un effet quelque peu négatif sur ce point. À ce sujet, quelques mutuelles argumentent leur décision sur la base d'une tout autre raison.
Les effets contradictoires de la réforme
Le reste à charge zéro touche les soins auditifs, optiques et dentaires. Grâce à cette réglementation, le remboursement se fera en intégrale pour ces trois spécialités. De ce fait, les assurés n'auront plus à payer ni les consultations ni l'achat des outils adéquats tels que les lunettes, les prothèses dentaires et les appareils auditifs.
À première vue, cette réforme ne devrait pas avoir des conséquences négatives. Toutefois, la situation actuelle n'en est pas ainsi. Les résultats attendus étaient la réduction des dépenses des bénéficiaires. Alors que le nouveau tarif n'arrange pas les choses. Le comble est que ces malentendus vont à l'encontre du principe de la réforme qui devrait avoir un effet positif et non l'inverse.
Plusieurs mutuelles affichent une augmentation qui, selon la ministre, n'est pas justifiée. Celle-ci exprime son mécontentement lors de sa venue sur France Culture :
« Il est hors de question que les mutuelles profitent d'une réforme à laquelle elles ont participé, qui a été négociée, qui a été signée entre tous les partenaires, pour augmenter leurs prix. Je ne le tolérerai pas ».
Elle ajoute quelques points sur l'impact financier de la réforme. D'après elle, ce qui a été convenu ne correspond pas à ce que prétendent ces acteurs principaux. En effet, la ministre estime que les frais de gestion et le chiffre d'affaires sont largement nécessaires pour mettre le RAC zéro en œuvre.
Les complémentaires santé prennent la parole
Les mutuelles, les assurances et les autres entreprises dans le domaine se défendent, car au moment de comparer mutuelles santés, il est remarqué que ce changement ne concerne que certaines branches.
C'est le président de l'union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire ou Unocam qui rapporte que si de telle décision a été prise c'est parce que les facteurs externes ne leur donnent pas le choix.
Parmi ces derniers, le taux de vieillissement fait que le tarif doit être réajusté. Les retraités en paieront donc la conséquence. L'automne dernier, une sorte de plan d'action a été votée à l'unanimité. Cela comprend la révision des consultations médicales, et donc, des services proposés.
Pour arriver à terme de cet objectif, les entreprises sont amenées à revoir le coût de leur prestation. En outre, les demandes de soins particulières nécessitent également un budget conséquent.