En 2019, les logements issus de l’initiative d’habitat participatif d’un groupe d’habitants de Beaumont-sur-Lèze seront mis en location. Élaboré durant 3 ans, le projet traduit aussi bien une préoccupation environnementale qu’un souci du vivre-ensemble et du lien social. Intergénérationnel, l’habitat est accessible aussi bien aux familles qu’aux personnes vivant seules.

Moins de 1 % des logements en France sont construits sur le mode participatif

L'habitat participatif est un concept alliant audace et bon sens. Au lieu d'acheter un coin et de mettre en place des règles basiques de copropriété afin de fixer un minimum syndical, il est plutôt question de se pencher en amont comme en aval sur ce que l'on souhaite ou non faire ensemble. L'habitat participatif peut être mis en place dans le neuf comme dans l'ancien.

L'essentiel est d'avoir une collectivité de citoyens et une volonté commune de construire. Il s'agit donc non seulement d'un projet immobilier mais également de voisinage, avec des espaces partagés aussi bien en intérieur qu'en extérieur, ainsi que de solidarité et d'entraide.

Mutualisation d'espaces, de biens et de savoirs

Encadrée par la loi Alur de 2014, cette approche propose un cadre et des véhicules juridiques ainsi qu'une définition selon laquelle il s'agit d'

une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s'associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun.

L'habitat participatif permet de mettre en commun des espaces et des objets mais aussi de partager des savoirs. Ce nouveau mode d'habitation est régi par trois valeurs fondamentales, à savoir la propriété collective, la démocratie et l'abandon du système spéculatif.

Chaque locataire détient des parts sociales de la coopérative. En outre, le pouvoir de décision des résidents est le même, quels que soient la surface qu'ils habitent et leur apport financier.

Retard de la France par rapport à d'autres pays

L'habitat participatif est une pratique encore peu courante en France bien qu'une dynamique semble s'établir. Des sources indiquent que les logements construits sur ce mode n'excèdent pas 1 % dans le pays.

Pour ceux qui envisagent d'adhérer à cette démarche, la question de l'assurance habitation se pose forcément. L'habitat participatif étant différent de la copropriété, les conditions qui s'appliquent ne sont probablement pas les mêmes.


Il est donc primordial de s'informer des garanties incluses ou non dans les contrats auprès des assureurs. Par ailleurs, il est judicieux de recourir à un comparateur assurance habitation pour trouver la couverture adéquate.

Dans d'autres pays, cette approche participative séduit davantage. En Allemagne, le nombre de logements participatifs est estimé à 2 millions. En Suisse, ils représentent près de 5 % du parc immobilier. Les particuliers décident d'adopter cette démarche pour diverses raisons :

  • installation d'une chambre d'amis partagée ;
  • aménagement d'une buanderie collective ;
  • création d'un jardin à partager ;
  • mise en place de réseaux de solidarité, etc.