Le 6 novembre dernier, le ministère de la Santé et l’Assurance maladie ont officialisé la généralisation du DMP après une expérimentation dans 9 départements. Depuis, 200 000 ouvertures en moyenne sont enregistrées chaque semaine. 3 millions de personnes sont ainsi désormais titulaires de ce carnet de santé numérique comportant des données médicales.

Agnès Buzyn a choisi la date du 6 novembre 2018 pour lancer la généralisation du DMP. Pour rappel, il s'agit d'un carnet de santé numérique permettant d'assurer un meilleur suivi médical pour chaque patient. Son ouverture est encouragée par l'Assurance maladie qui avance qu'il rentrera inévitablement dans les usages à l'instar de la carte vitale ou encore du compte ameli.
La relance de ce dispositif a été efficace. C'est en Île-de-France qu'il a rencontré le plus de succès, avec 170 000 ouvertures en novembre dernier. Avec respectivement 103 000 et 94 000 DMP ouverts, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Occitanie suivent la région francilienne.
Un million d'ouvertures en 5 semaines
Le 13 décembre dernier, 3 millions de titulaires de DMP ont été recensés dans toute la France. Près d'un million de carnets de santé numériques ont donc été ouverts en 5 semaines. Depuis la création du dispositif, l'Île-de-France en compte 400 000. Les Hauts-de-France et le Grand Est, pour leur part, en totalisent respectivement 386.000 et 382.000.
Attendu depuis 15 ans parsemés d'obstacles techniques et de réticences, le DMP a enfin été mis en place sur l'ensemble du territoire français. Challenges rappelle en effet que seuls 9 départements l'avaient expérimenté ces 18 derniers mois.
Il faut savoir que si la genèse de ce dispositif digital date de la loi de Santé de 2004, il n'a été lancé officiellement qu'en 2011. Au début de l'année 2012, seulement 50 000 DMP ont été créés. 4 ans plus tard, l'Assurance maladie s'est vue confier la conduite de ce chantier.
Des canaux diversifiés pour faciliter la création du dispositif
L'Assurance maladie note que le rebond du DMP est essentiellement dû à la diversification des moyens d'ouverture. Il est en effet possible d'en créer directement sur Internet, au sein des pharmacies ou encore des CPAM. 39 % des ouvertures enregistrées ont d'ailleurs été effectuées en ligne par les titulaires eux-mêmes. Le même pourcentage est enregistré pour les ouvertures auprès des pharmaciens. Enfin, 18 % des DMP ont été créés auprès des caisses d'assurance maladie et 4 % en établissements de santé ou auprès des professionnels de santé libéraux.
Regroupant l'ensemble des informations de santé d'un patient, le DMP est alimenté automatiquement par l'Assurance maladie sur la base de l'historique des traitements et des soins remboursés au cours des 24 derniers mois. Des données supplémentaires telles que les allergies ou le groupe sanguin peuvent y être ajoutées par le patient. Ce dernier peut par ailleurs masquer les informations qu'il ne souhaite pas partager avec les professionnels de santé.