Pour 2019, le gouvernement s’est fixé comme objectif de limiter au maximum l’augmentation des prix des mutuelles en France. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a ainsi annoncé à travers un récent communiqué que l’État envisage de reverser près de 70 millions d'euros aux assurés disposant de revenus modestes.

En 2019, les mutuelles françaises vont procéder à un reversement d'une hauteur de 70 millions d'euros aux assurés en difficulté financière. Ils seront près de 5 millions à bénéficier de cette initiative inhabituelle. Il s'agit d'une bonne nouvelle pour les foyers qui vivent avec des revenus modestes. Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'un « effort de solidarité exceptionnel » initié par le gouvernement.
À travers ce dispositif, l'exécutif cherche notamment à modérer l'augmentation du coût des « contrats au ticket modérateur ». Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a fourni des détails sur cette mesure dans un communiqué datant du 21 décembre 2018.
L'exécutif souhaiterait accélérer et étoffer la démarche
À la suite de l'annonce de la modération des tarifs par les mutuelles, la ministre de la Santé a souligné, face à la presse, l'implication de l'exécutif dans cette initiative.
« Nous verrons à quelle vitesse ils sont capables de mettre en œuvre cette réduction des frais de gestion. […] Je vais travailler avec eux dès le début janvier pour accélérer le mouvement face à cet engagement. […] S'ils n'y arrivent pas, nous verrons l'année prochaine s'il est nécessaire d'encadrer les choses par la loi ».
La ministre a également affirmé être favorable à une facilitation de la résiliation des contrats d'assurance en cours d'année. Cette mesure a notamment été réclamée par UFC-Que Choisir depuis un certain temps. Ces textes pourraient ainsi étoffer les initiatives du gouvernement permettant de proposer une complémentaire santé à prix raisonnable (à moins de 1 euro par jour) aux assurés ayant un faible revenu.
Des mesures visant à modérer concrètement la hausse de tarifs des mutuelles
Les frais et remboursements liés à la mutuelle santé font partie des principales préoccupations des Français. De ce fait, l'exécutif accorde une attention particulière aux fluctuations de tarifs dans le secteur. Le 18 décembre 2018, Emmanuel Macron a reçu les institutions de prévoyance ainsi que les fédérations d'assurances et de mutuelles à l'Élysée.
Après cette rencontre, les gestionnaires des complémentaires santé se sont engagés à atténuer la hausse de la tarification en 2019, en procédant à divers reversements. Cette mesure concerne essentiellement les « contrats au ticket modérateur », soit les formules de base souscrites le plus souvent par les foyers les plus modestes.
Souhaitant limiter les augmentations de tarifs cette année, le gouvernement se félicite de cette avancée majeure dans le domaine. Par ailleurs, selon les mutuelles, l'adoption prochaine du « reste à charge zéro » ne devrait pas entraîner de hausse sur les soins dentaires, optiques ou auditifs. De plus, les acteurs du secteur sont disposés à réduire les frais de gestion de leurs établissements et à négocier une baisse de tarif s'étendant sur plusieurs années. Toutefois, dans la pratique, ces mesures sont encore insuffisantes pour modérer l'inflation des complémentaires santé selon l'association UFC-Que Choisir.
« Afin de remédier à l'envolée des tarifs, l'UFC-Que choisir demande au gouvernement d'améliorer la lisibilité et la comparabilité des garanties et de rendre possible au plus tôt la résiliation à tout moment ! »