La subvention offerte pour la complémentaire santé (ACS) ne semble pas intéresser les Français. Ils sont en effet nombreux à ne pas faire usage du montant qui leur est octroyé pour s’inscrire à une mutuelle. Le peu d’informations dont ils disposent à propos du fonctionnement de ces organismes et les avantages qu’ils peuvent leur apporter font notamment partie des raisons qui expliquent cet attentisme.

Plus de 400 000 bénéficiaires ne pensent pas à faire valoir leur droit
Pour les ménages aux faibles revenus, la Sécurité sociale ne suffit pas pour prétendre à des prises en charge de qualité.
Malgré les remboursements, le reste à payer demeure trop important, par conséquent de nombreux malades finissent par renoncer aux soins.
Afin d'éviter ces cas de figure, le gouvernement a décidé d'accorder aux personnes dont les finances sont fragiles une subvention destinée à faciliter leur souscription à une mutuelle santé.
Ce dispositif a été mis en place en 2015, près de 3 ans après, force est de constater que, sur les 1,6 million de bénéficiaires, environ un quart n'ont toujours pas de complémentaire santé.
Malgré une hausse de +25 % du nombre de souscripteurs en 3 ans, cette proportion de personnes qui n'utilisent pas leur chèque interpelle.
Une fusion entre le CMU-C et l'ACS pourrait changer la donne
En dépit du chèque de l'ACS et la baisse du coût des contrats de mutuelle (-10 % en 3 ans), les sceptiques sont toujours nombreux.
Pour certains soins, en l'occurrence la pose de prothèses dentaires et auditives ou encore ceux liés à l'optique, le reste à charge demeure conséquent pour les ménages modestes.
La solution envisagée par la Sécurité sociale est d'accorder à ces foyers aux faibles revenus le CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) en plus de l'ACS, et ce, à partir de cette année.
Cette mesure aurait pour effet le plafonnement des cotisations à 30 euros par mois.
Et pour finir de convaincre les plus hésitants, le gouvernement réfléchit à rembourser intégralement certaines prothèses dentaires et auditives ainsi que les lunettes correctrices.
Ce projet devrait se concrétiser à l'horizon 2021.