Les jeunes conducteurs ont désormais la possibilité de ramener de trois à deux ans la durée probatoire de leur permis. Ils pourront bénéficier de cette réduction en suivant des formations complémentaires dans les auto-écoles. Cette précaution permettra de renforcer leurs acquis, de suivre leur évolution et d’améliorer ainsi la sécurité routière.

Depuis le 1er janvier 2019, les jeunes conducteurs ont la possibilité de réduire d'une année la durée de probation sur leur permis de conduire.
Ils pourront ainsi obtenir leur permis définitif au bout de deux ans, au lieu des trois années en vigueur jusqu'ici. Pour ce faire, les conducteurs novices pourront suivre une formation dispensée et validée par les auto-écoles.
Il faudra toutefois compter environ une centaine d'euros pour accéder à ce programme. Les jeunes conducteurs avec un permis en conduite accompagnée bénéficieront également de cette réduction de la période probatoire. Désormais, ils n'attendront plus qu'un an, au lieu de deux, pour obtenir leur permis.
Modalités de la réforme
Dans la pratique, les conducteurs novices auront le droit de suivre ce nouveau programme entre six mois et un an après avoir obtenu leur permis de conduire. La formation devra être réalisée auprès d'une auto-école pour une durée de sept heures en moyenne. Par ailleurs, les cours seront généralement dispensés de manière collective.
Jusqu'ici, les jeunes conducteurs obtiennent seulement six points après avoir passé leur permis. Ils gagnent ensuite deux points par année durant la période probatoire à condition de ne pas commettre d'infraction entre temps.
Ainsi, même en faisant un parcours sans faute, les conducteurs novices ne pourront obtenir les douze points de leur permis qu'au bout de trois ans. Grâce à la réforme, les jeunes automobilistes disposeront de tous les points de leur permis définitif avec un an d'attente en moins.
La Sécurité routière commente :
L'objectif de la formation post permis est de susciter chez les conducteurs novices un processus de réflexion sur leur comportement au volant et leur perception des risques au moment où ils acquièrent davantage d'assurance.
Réduction des risques représentés par les novices au volant
L'assurance auto jeune conducteur est parfois problématique pour les professionnels et les souscripteurs. Dans ce type d'offre, de nombreux paramètres doivent être pris en compte. Il est notamment nécessaire de faciliter la transaction tout en garantissant la sécurité des utilisateurs de la route.
En effet, en 2016 par exemple, de jeunes conducteurs ont été impliqués dans près de 25 % des accidents mortels survenus dans l'Hexagone. De plus, 58 % de ces victimes étaient âgées de 18 à 24 ans.
Avec ces nouveaux programmes post permis, les autorités aspirent à renforcer le dispositif de formation des jeunes et des conducteurs novices en matière de sécurité routière.
Par ailleurs, les jeunes conducteurs auront aussi la possibilité d'enrichir leurs connaissances dans le domaine et d'améliorer leur maîtrise du volant. Il s'agit au final d'une forme de sensibilisation des automobilistes en général, à l'instar de la conduite accompagnée et des différentes mesures adoptées depuis 2003.